IG Metall ne roulera pas pour le SPD

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IG Metall ne roulera pas pour le SPD

Le grand syndicat de l'industrie allemande n'appellera pas à voter pour les sociaux-démocrates du SPD lors des élections législatives de septembre.

Berthold Huber (ici avec Angela Merkel) sait que les membres de son syndicat ne sont plus aussi unanimement sympathisants du SPD. (AFP)

Berthold Huber (ici avec Angela Merkel) sait que les membres de son syndicat ne sont plus aussi unanimement sympathisants du SPD. (AFP)

Son leader, Berthold Huber, dans un entretien au Suddeutsche Zeitung de vendredi explique: «Je sais que la relation entre le SPD et les syndicats est historiquement très forte. Mais nous sommes au XXIe siècle. Le temps où les syndicats pouvaient dire ‘votez pour untel ou untel’ est terminé. Les gens peuvent réfléchir par eux-mêmes», explique-t-il.

En 2005 encore, IG Metall avait pourtant apporté son soutien au chancelier SPD sortant Gerhard Schröder. «La clientèle des syndicats et du SPD qui était autrefois commune s'est éparpillée. Dans (les états régionaux du) Bade-Wurtemberg et en Bavière nous avons un nombre non-négligeable de membres qui votent pour (les conservateurs de) la CDU/CSU aux élections», poursuit-il. Selon lui, les libéraux du FDP auraient même les faveurs de 6% des syndiqués dans ces régions, et le SPD ne ferait «seulement» qu'un peu plus de 40%.

Critiques des réformes sociales

Lui-même membre du SPD, Huber ne manque toutefois pas de rappeler à son parti, déjà à la peine dans les sondages, ce qu'il considère comme «des erreurs du passé (...) qui ont mené aux mauvaises perspectives (économiques) d'aujourd'hui». Parmi ces erreurs, Huber cite la passage de l'âge de la retraite à 67 ans et la grande réforme du marché du travail et de l'indemnisation du chômage Hartz-IV.
«Que l'on se retrouve après seulement douze mois de chômage à ne toucher que le ‘Hartz-IV’ (359 euros par mois pour une personne seule, ndlr), c'est-à-dire les minima sociaux, est considéré par beaucoup de personnes comme une menace», ajoute-t-il.

À moins de deux mois des élections du 27 septembre, le Parti social-démocrate (SPD) affiche une quinzaine de points de retard dans les enquêtes d'opinion sur les conservateurs, avec lesquels il gouverne au sein d'une grande coalition depuis 2005.

lessentiel.lu avec AFP

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