France«Il ne s'agit pas d'une disparition classique»
Une mère de famille du sud de la France est introuvable depuis six jours. Les enquêteurs n’écartent aucune piste.

D’importants moyens sont actuellement déployés dans la région de Cagnac-les-Mines, dans le sud de la France, pour retrouver la trace de Delphine Jubillar. Cette mère de famille de 33 ans a disparu dans la nuit de mardi à mercredi, et les enquêteurs n’excluent aucune piste. L’époux de la trentenaire est notamment dans la ligne de mire des autorités.
Delphine s’est volatilisée de son domicile situé au nord d’Albi, laissant ses deux enfants de 6 ans et 18 mois avec son mari. Selon le procureur Alain Berthomieu, l’infirmière serait partie seule à pied en emportant son téléphone portable mais pas ses papiers. Elle serait sortie avec ses deux chiens, mais ceux-ci sont rentrés au domicile sans elle, vers 4 heures du matin. Mercredi matin, son époux a constaté son absence et a signalé sa disparition.
Des tensions au sein du couple
La gendarmerie a lancé un appel à témoins dans la foulée et le procureur d’Albi a ouvert une enquête pour «disparition inquiétante». Ce week-end, des recherches aériennes ont été menées, ainsi que sur le terrain et dans les cours d’eau environnants par une cinquantaine de gendarmes. Les opérations se sont poursuivies lundi, avec un dispositif réduit. Aucune battue citoyenne n’a encore été organisée.
«On n’est pas dans le cadre d’une disparition «classique» d’une personne âgée désorientée. On a une jeune femme de 33 ans, maman de deux enfants, qui quitte son domicile en pleine nuit et qui ne réapparaît pas», a indiqué l’état-major de la gendarmerie à «La Dépêche». Le mari, l’entourage familial et les voisins de Delphine sont actuellement auditionnés par les enquêteurs.
Pour l’heure, aucune piste n’est écartée: suicide, tentative de suicide ou volonté de se séparer de son mari. «Plusieurs personnes disent qu’ils étaient en instance de divorce. Delphine était très proche de ses deux enfants donc j’ai du mal à imaginer qu’elle soit partie sans eux», confie au «Parisien» une habitante. «Je suis perdu. Je veux qu’on retrouve mon épouse», souffle pour sa part Cédric Jubillar. Il n’est non plus pas exclu que l’infirmière ait fait une mauvaise rencontre.
(L'essentiel/joc)