Incendie de la mairie de Junglinster: «Nous pourrons accueillir la population dès mardi»

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Incendie de la mairie de Junglinster«Nous pourrons accueillir la population dès mardi»

JUNGLINSTER - Après l’incendie qui a ravagé la mairie de Junglinster, le bourgmestre a rapidement trouvé une solution de fortune.

Jean-François Colin
Mélissa Petit
par
Jean-François Colin
Mélissa Petit
28.01 Après l’incendie qui a ravagé la mairie de Junglinster, le bourgmestre a rapidement trouvé une solution de fortune.
Provisoirement, les bureaux de la commune vont s’installer dans l’ancienne mairie, qui abrite aujourd’hui l’École de musique d’Echternach et le bureau de l’Office social.
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28.01 Après l’incendie qui a ravagé la mairie de Junglinster, le bourgmestre a rapidement trouvé une solution de fortune.

Vincent Lescaut/L'essentiel

«Une fois le choc passé, suite à l’appel de la police dans la nuit de jeudi à vendredi, je me suis tout de suite mis en quête d’une solution pour assurer la continuité des services communaux». Jeune bourgmestre de Junglinster, Ben Ries a l’esprit combatif chevillé au corps. Loin de se laisser abattre par l’incendie qui a, 36 heures durant, ravagé une aile de «sa» mairie vendredi et samedi, l’édile a pu compter sur la solidarité et le réconfort de nombre de ses administrés. «Junglinster compte 8 700 habitants, mais j’ai pu constater que c’est une grande famille, dit-il. Je ne comptabilise plus les messages et témoignages bienveillants reçus, auxquels j’ai pris la peine de répondre. Ce soutien fait du bien!».

«C’est très triste!», déplorait dimanche Karin, venue, pleine d’émotion, avec son époux sur les lieux sinistrés. «Nous habitons la commune depuis 25 ans, et nous avons bien connu les personnes qui occupaient la ferme avant qu’elle ne devienne bâtiment administratif, en 2006. Espérons que des archives aient pu être conservées». À quelques mètres, on sent le bourgmestre lui-même étreint par l’émotion: «C’est un peu ma maison, vu le temps que j’y passe. Demandez donc à ma famille…».

«Rien de trop essentiel n’est parti en fumée»

Alors que des travaux de reconstruction complète du bâtiment étaient en cours, l’incendie s’est déclaré vendredi, peu après minuit, provoquant un embrasement général de la toiture de l’aile centrale du bâtiment. En tout, 130 pompiers se sont relayés pour venir enfin à bout du sinistre, samedi vers 13h.

À l’heure du bilan, Ben Ries se réjouit que «rien de trop essentiel n’est parti en fumée. Ce sont essentiellement d’anciennes factures, des dossiers sur du personnel qui n’est plus là, ou encore des plans des bâtiments communaux, dont une partie avait d’ailleurs déjà été digitalisée. Les actes administratifs, actes notariés, de mariages, de décès, n’ont pas été touchés, alors que nous avons pu sortir pendant les travaux d’extinction les archives des délibérations du conseil communal depuis 1860».

Le numéro d'urgence «n'a pas beaucoup servi»

Habitant Junglinster, Sébastien n’était «pas trop préoccupé, car (il) pense qu'ils ont tout digitalisé», tandis que Déborah se demandait «ce qui a brûlé. On ne sait pas exactement ce qu'ils ont sur les gens».

Dès samedi, la commune a mis en place un numéro d’urgence à destination des administrés, «mais heureusement, il n’a pas beaucoup servi», constate le bourgmestre. Provisoirement, les bureaux de la commune vont s’installer dans l’ancienne mairie, qui abrite aujourd’hui l’École de musique d’Echternach et le bureau de l’Office social. «Nous devons encore effectuer des branchements Internet et organiser les locaux, mais tout devrait être prêt pour accueillir la population dès mardi».

«Le but est d’éviter à tout prix d’engager l’argent du contribuable»

À côté de cette solution «forcément provisoire, car peu fonctionnelle et pas aisément accessible», que le bourgmestre n’envisage pas de prolonger «au-delà de quelques semaines, voire deux à trois mois avant de trouver un endroit plus approprié», Ben Ries table aussi sur un bâtiment tout neuf, qui date de l’année dernière, situé juste derrière le bâtiment touché. «Il reste à voir quand nous pourrions y accéder. Le secrétariat ainsi que les services techniques pourraient fort bien s’y implanter».

Tandis que l’enquête de police pour déterminer l’origine du sinistre est en cours, le bourgmestre ignore encore ce qu’il va falloir démolir, en raison du feu, mais aussi des dégâts des eaux, des odeurs, etc. «Il faudra sûrement mettre à nu l’annexe et l’aile centrale du bâtiment. L’enveloppe extérieure, cette façade qui rappelle le look des anciennes étables, est classée et devrait être conservée». S’il estime que les lieux vont être «inutilisables pour deux, trois ans», Ben Ries escompte «une aide financière la moins bureaucratique possible de l’État, un support du ministère des Affaires intérieures comme solution de crise. Car le but est d’éviter à tout prix d’engager l’argent du contribuable, surtout si l’origine est accidentelle».

La tête haute, le cœur battant et le verbe fort face à l’adversité, le jeune bourgmestre élu en octobre dernier termine sur un trait d’humour, sourire en coin. «J’ignore si l’expression existe, mais on peut dire que cela s’est passé au meilleur mauvais moment, car, par chance, l’annexe était vide en raison de travaux». Ben Ries aurait-il fait sien l’adage «À quelque chose malheur est bon»?

La mairie de Junglinster est en feu.
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La mairie de Junglinster est en feu.

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