Croissance au LuxembourgJuncker doit assouplir son plan d’austérité
LUXEMBOURG – C’est en substance ce que demande l’OGBL. Pour le syndicat, les chiffres du Statec mettent en évidence une situation meilleure que prévue et le gouvernement doit le prendre en compte.

Il y a plus d'argent qu'espéré, l'OGBL demande que les salariés en profitent. (DR)
Avec un déficit record de plus de 4% pour 2009, le gouvernement avait décidé de serrer les cordons de la bourse pour revenir à un déficit nul en 2014. Oui mais voilà, souligne l’OGBL, le Statec a revu sa copie et présenté des chiffres plus encourageants.
Selon lui, le déficit ne sera pas de 4,8% comme annoncé en novembre 2009 mais de «quelque 2%» soit une baisse de 800 millions d’euros. Il n’en fallait pas plus pour que le syndicat demande un assouplissement de facto du plan d’austérité proposé par le gouvernement.
«Sans le programme d’austérité, la croissance serait supérieure à 3%»
De plus, l’OGBL, dans un communiqué, déplore l’effet contreproductif de ce plan toujours en s’appuyant sur l’analyse du Statec. En effet, selon les prévisions du service des statistiques, le Produit Intérieur Brut (PIB) du Luxembourg va augmenter de 3% en 2010 et en 2011.
Une croissance «principalement alimenté par la demande extérieure car la demande intérieure, c’est-à-dire la consommation, ‘resterait atone’ pour de multiples raisons dont la faiblesse des revenus disponibles et la modération des dépenses publiques». L’OGBL avance qu’«en d’autres termes, sans le programme d’austérité, la croissance serait supérieure à 3%».
L'indexation? «Un faux débat»
Quant au débat sur l’indexation, le syndicat ne veut plus en entendre parler : «c’est un faux débat, l’inflation ne posant aucun problème actuellement». Et de dénoncer les «mensonges» du patronat qui agite la menace de deux tranches indiciaires en moins de douze ans. «S’il est vrai que la prochaine tranche indiciaire viendra à échéance le 1er juillet 2010, selon les prévisions du Statec la tranche suivante ne viendra probablement pas à échéance avant février 2012, peut être seulement en août 2012».
Le syndicat indique par ailleurs que le coût horaire de la main d’œuvre au Luxembourg n’a augmenté que de 2,1%, comme celui de la moyenne européenne. En comparaison, celui de la France a augmenté de 3,2% et celui du Royaume-Uni de 4,4%.
MC/lessentiel.lu