Juncker tacle Berlusconi
Le Premier ministre luxembourgeois a défendu jeudi la Commission européenne et a affiché son désaccord avec le chef du gouvernement italien, qui a critiqué à plusieurs reprises l'exécutif européen sur l'immigration.

Juncker est venu au secours de Barroso et de ses commissaires. (AFP)
Lors d'un sommet des dirigeants européens à Bruxelles, M. Berlusconi «a répété devant nous ce qu'il a dit à plusieurs reprises, je crois, au cours des semaines écoulées, en récidivant parce qu'il l'avait déjà dit deux ou trois fois il y a deux ou trois ans», a indiqué M. Juncker, lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion.
M. Berlusconi s'en est pris ces dernières semaines à la Commission européenne, furieux que Bruxelles ait demandé des clarifications sur sa politique controversée d'immigration. Il avait même menacé de bloquer le fonctionnement de l'UE, en refusant de voter les décisions prises et de demander «la démission des commissaires» dont les porte-parole s'exprimeraient sur des sujets qui ne sont pas de leur compétence.
«Tout génial qu'il soit
Interrogé sur les critiques de M. Berlusconi, M. Juncker a répondu: «Pourquoi je réagirais à ses propos si le président de la Commission (José Manuel Barroso) ne réagit pas à ses propos en séance?». Mais, a-t-il ajouté, «je suis totalement à l'opposé des vues exprimées par M. Berlusconi, parce qu'on ne peut pas interdire de parole des commissaires qui sont compétents pour des domaines particuliers».
«Je ne vois pas pourquoi un commissaire ne devrait pas s'expliquer devant l'opinion publique de son choix», a-t-il ajouté. «Je ne voudrais pas avoir une Commission où parlerait le seul président de la Commission. Parce que, il n'est pas à même d'être au courant de tous les méandres de la prise de décision qui ont inspiré ses commissaires», a-t-il poursuivi.
lessentiel.lu avec AFP