Procès en FranceKrombach jugé en appel pour la mort de Kalinka
Le procès en appel de l'Allemand pour le meurtre de sa belle-fille, a débuté mardi devant la justice française, 30 ans après les faits.
Arrivé jusqu'au box en chaise roulante, Dieter Krombach est rejugé pour un meurtre qu'il a toujours nié et qui lui a valu 15 ans de prison en première instance, en octobre 2011. Le procès en appel est prévu jusqu'au 14 décembre. Kalinka a été retrouvée morte dans son lit, au domicile de son beau-père où elle vivait avec sa mère, à Lindau, près du lac de Constance, le 10 juillet 1982.
Elle avait 14 ans, était en parfaite santé et l'autopsie a conclu à une mort inexpliquée. Lors du procès en première instance devant les assises de Paris, les experts se sont rejoints sur l'hypothèse d'une asphyxie due à une régurgitation de substances alimentaires mais sans pouvoir déterminer avec certitude ce qui avait provoqué ce phénomène. La cour avait condamné Dieter Krombach pour violences physiques volontaires sur Kalinka, motivées par son attirance sexuelle pour l'adolescente, et ayant entraîné sa mort, non intentionnelle.
Imbroglio judiciaire franco-allemand
Jugé pour meurtre en appel, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité si la cour le reconnaît coupable d'avoir volontairement tué la jeune fille mineure. Trente ans après les faits, André Bamberski a confié aborder le procès «tranquillisé» même si la défense de Krombach entend batailler pour obtenir le renvoi d'une audience qu'elle juge dictée par un «pistolet émotionnel».
Le mystère de la mort de Kalinka se double d'un imbroglio judiciaire franco-allemand. La justice outre-Rhin a blanchi le médecin tandis que la France l'a poursuivi et même condamné en son absence en 1995. Las d'attendre l'exécution de la condamnation, André Bamberski a fait enlever le médecin le 17 octobre 2009 à son domicile de Scheidegg (Allemagne) par des hommes de main qui l'ont abandonné, ligoté, à Mulhouse (est), le livrant à la justice française.
(L'essentiel Online/AFP)