En FranceL'Assemblée nationale honore Robert Schuman
FRANCE/LUXEMBOURG - En présence de Mars Di Bartolomeo, l'Assemblée nationale française a dévoilé une plaque au nom de celui, né au Luxembourg, devenu Français en 1918.

En présence notamment de son homologue luxembourgeois, Mars Di Bartolomeo, le président de l'Assemblée nationale française, Claude Bartolone (PS), a rendu hommage à l'«homme de combats» Robert Schuman, né Allemand au Luxembourg et devenu Français en 1918. Avec une plaque en cuivre à son nom, le démocrate chrétien et l'un des pères fondateurs de l'UE, s'est ajouté mercredi, avec le radical de gauche André Marie, aux députés défunts dont le souvenir est perpétué dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
«Deux hommes d’État, députés assidus, républicains convaincus, témoins du siècle et bâtisseurs d'avenir», qui furent notamment «collègues dans cet hémicycle à travers neuf législatures et trois Républiques, ministres ensemble ou séparément, présidents du Conseil l'un après l'autre sous la Quatrième République», a souligné Claude Bartolone. Ce dernier trouvant «juste que l'Assemblée nationale rende aujourd'hui hommage à ceux qui l'ont défendue aux heures sombres».
Une figure politique
«Si Robert Schuman, dont le procès en béatification est en attente, n'est pas encore un faiseur de miracles chrétiens, il est à coup sûr un religieux de la République, un saint français et européen», a lancé le président de l'assemblée française. Dans «la complexité de son parcours», ce politique et avocat avait voté les pleins pouvoirs à Philippe Pétain mais refusé d'entrer au gouvernement du maréchal, été incarcéré par les Allemands avant de s'évader et de rejoindre la zone libre en 1942.
«Frappé d'indignité nationale» après-guerre pour son vote, c'est «l'intervention personnelle du général de Gaulle» qui lui permit d'être candidat à la première Assemblée constituante de 1946, où il rejoint le Mouvement républicain populaire (MRP). Devenu ensuite une figure politique nationale, Robert Schuman signa pour la France le pacte fondateur de l'OTAN en 1949, avant que ce «pragmatique» ne soit, avec Jean Monnet, «le grand artisan de la première étape de l'intégration européenne», la Ceca.
(L'essentiel/AFP)