Biopsies au LuxembourgL'attente insoutenable a été divisée par deux
LUXEMBOURG - L'attente d'un résultat de biopsie est souvent source d'angoisse: le Laboratoire national de santé tente de réduire le temps d'analyse.
Chaque année, on découvre aux alentours de 3 000 nouveaux cas de cancer au Luxembourg et environ un millier de personnes décèdent de cette maladie. Des patients qui passent souvent par la case biopsie. Le Centre national de pathologie (NCP) du Laboratoire national de santé (LNS) analyse en moyenne entre 8 000 et 10 000 prélèvements par mois, pour un total de 106 604 biopsies en 2020, ont indiqué les ministres LSAP de la Santé et de la Sécurité Sociale, Paulette Lenert et Romain Schneider, dans une réponse parlementaire au député pirate Sven Clement.
C'est un peu moins (-8%) qu'en 2019, la «faute» à la pandémie et au confinement: en mars, avril et mai 2020, seules 17 500 analyses ont été effectuées contre 30 000 à la même époque en 2019, soit une dégringolade de 42%. En avril, le chiffre a même été divisé par trois (3 146 contre 10 095). Le «rythme» a été retrouvé à partir de juin.
Pénurie de personnel qualifié
En plus d'être douloureuse, la biopsie est source de stress lorsque le patient attend les résultats. Grâce à un renforcement du personnel et à de nouvelles techniques plus performantes, ce temps d'attente, malgré la pandémie, a été réduit entre 2019 et 2020: s'il fallait compter en moyenne 11 jours ouvrés pour être fixé en 2019, il ne fallait plus qu'entre 5 et 8 jours ouvrés en 2020.
Le ministère de la Santé est conscient que face à la complexité et au nombre de cas, il est «urgent» de renforcer les équipes de personnel qualifié: le NCP compte aujourd'hui 53 techniciens et 24 docteurs, il en faudrait dix de plus. Des pistes sont à l'étude pour permettre une meilleure formation en interne et une meilleure attractivité du Laboratoire national de santé afin de pallier, dans les années à venir, un risque réel d'«une pénurie générale de main-d'œuvre» dans ces secteurs.
(mc/L'essentiel)