Dans le sud du Caucase – L'Azerbaïdjan veut que Frank Engel soit arrêté

L’Azerbaïdjan a placé l’eurodéputé luxembourgeois CSV sur liste noire et s’est tourné vers Interpol pour l’arrêter, rapporte la radio Radio Free Europe basée à Prague. La cause? Le Luxembourgeois est allé superviser un référendum dans la région du Haut-Karabagh, le 20 février dernier, aux côtés de deux autres eurodéputés, Eleni Theocharus (Chypre) et Jaromir Stetina (République tchèque).

Le problème, c’est que cette région - peuplée majoritairement d’Arméniens - s’est autoproclamée république, après la chute de l’empire soviétique en 1991, mais que cette indépendance n’est pas reconnue sur le plan international. Elle continue donc d’appartenir à l’Azerbaïdjan. Bakou accuse ainsi les trois élus d’être «entrés illégalement» sur son territoire.

Frank Engel s’est positionné à plusieurs reprises pour demander à l’Azerbaïdjan de faire montre de davantage de souplesse et de compréhension envers le peuple du Haut-Karabagh, dénonçant la répression sanglante.

Suite à ce mandat d'arrêt, l'eurodéputé a publié un long message sur son mur Facebook dans lequel il qualifie l'Azerbaïdjan de «régime de terreur». «La région du Haut-Karabagh est une société démocratique, où les gens veulent vivre normalement, ce qui dans le contexte de l'Azerbaïdjan n'a jamais été possible. Ces personnes ont besoin de notre soutien, fourni par le monde libre et démocratique. Pour ma part, je vais continuer», explique Frank Engel.

En avril 2016, quelque 120 personnes avaient été tuées à la suite de tensions entre Arméniens et Azéris. Entre 1991 et 1994, le conflit a fait plus de 30 000 morts.

(jt/L'essentiel/dpa)