Ventes interditesL'Espagne veut supprimer les voitures thermiques
Les autorités espagnoles veulent interdire dès 2040 la vente de voitures diesel et essence, dans le but d'améliorer la transition énergétique.

Le Premier ministre Pedro Sanchez veut accélérer la transition énergétique.
AFP/Oscar del PozoLe gouvernement espagnol a annoncé mardi, vouloir interdire la vente de voitures diesel et essence, dès 2040, dans le cadre d'une future loi sur la transition énergétique qui vise à décarboner son économie d'ici à 2050. Le gouvernement socialiste compte ainsi interdire «à partir de 2040, l'immatriculation et la vente en Espagne des véhicules» à l'origine «d'émissions directes de dioxyde de carbone», comme les voitures diesel et essence, selon un document de travail présenté mardi, à la presse.
Ce projet du gouvernement de Pedro Sanchez, constitué il y a cinq mois, est présenté plus d'un an après que la France et le Royaume-Uni ont annoncé des objectifs similaires. M. Sanchez n'a pas la majorité des sièges au Parlement et le vote de la loi n'est pas acquis. Le projet constitue une étape importante vers la «décarbonisation» de l'économie espagnole dont la date est fixée à 2050, un objectif qui passe par le développement d'un parc automobile moins polluant, grâce à la mise en place de points de recharge pour véhicules électriques.
Aucune exploration
Les villes de plus de 50 000 habitants devront aussi mettre en place des «zones de faibles émissions» avant 2023, comme les centres-villes de Madrid et de Barcelone, où la circulation automobile est limitée. «En 2050, le système électrique devra exclusivement reposer sur des sources d'énergies renouvelables», a aussi souligné le ministère de la Transition écologique, qui désire en finir avec les «aides aux combustibles fossiles».
Pour ce faire, «à partir de l'entrée en vigueur de la loi, aucune autorisation d'activité d'exploration, aucun permis de recherche ni licence d'exploitation d'hydrocarbures sur tout le territoire national, territoire maritime inclus», a-t-il expliqué. Sera également prohibé, sur le plan économique, tout nouveau versement de subventions qui «favorise la consommation d'énergies fossiles».
(L'essentiel/afp)