Convention collectiveL'État n'entend pas intervenir chez Luxair
LUXEMBOURG - Alors que la situation se tend de plus en plus entre syndicats et direction, le gouvernement annonce lundi qu'il ne s'immiscera pas dans les négociations en cours.
Mettre syndicats et direction face à leurs responsabilités. Tel est le message adressé lundi par le gouvernement au travers d'une réponse parlementaire rédigée par François Bausch, ministre du Développement durable (Déi Gréng). Indiquant que «les décisions relatives aux négociations en matière de convention collective auprès d'une société commerciale de droit privé sont à prendre par les organes et comités compétents», le ministre écrit noir sur blanc que «le gouvernement (…) n'a pas l'intention de s'immiscer dans les négociations en cours». Une position justifiée par le fait que les négociations «se trouvent au stade d'une procédure de conciliation toujours non close».
Actionnaire à hauteur de 39,53% des parts de la société, l'État est donc représenté au sein du conseil d'administration de la compagnie aérienne, au travers de fonctionnaires. Ces derniers bénéficieront «d'éventuelles instructions en matière de vote» en cas «de demande en ce sens» de la part des personnes concernées. Selon la réponse parlementaire, «dans ce cas précis, aucun fonctionnaire n'a présenté une quelconque demande en vue de recevoir des instructions».
Pour rappel, les négociations en cours au sein de Luxair sont au point mort, après le refus de la direction de prolonger de 18 mois l'actuelle convention collective. Une convention qui a pris fin le 30 septembre dernier, mais tout de même prolongée «provisoirement», selon une décision unilatérale de la direction. Les syndicats ont alors tenu un premier comité de grève dont les actions devraient être appliquées prochainement. Le principal point d'achoppement porte sur les mesures d'économies voulues par la direction. Économies que les syndicats craignent voir se transformer en baisse du salaire.
(Jmh/L'essentiel)