Basket-ball- NBAL'étrange duo Vogel-Kidd pour relancer les Lakers
Les dirigeants des Los Angeles Lakers, qui n'avaient plus d'entraîneur, ont désigné un duo qui suscite déjà des interrogations.

Le nouvel entraîneur des Lakers, Frank Vogel (à gauche), s'est vu imposer Jason Kidd, un adjoint ambitieux et controversé.
Bonne nouvelle pour les supporters des Los Angeles Lakers, leur équipe a depuis lundi un nouvel entraîneur. Mauvaise nouvelle, les dirigeants de la franchise californienne en crise ont opté pour une solution qui suscite déjà des interrogations, en imposant à Frank Vogel un adjoint ambitieux et controversé, Jason Kidd. Les Lakers ont perdu depuis plusieurs saisons déjà leur statut d'équipe phare de la NBA, mais ils sont devenus l'une des franchises les plus spectaculaires pour ce qu'il s'y passe en... coulisses, avec des rebondissements dignes d'une émission de téléréalité.
Après la très médiatisée guerre de succession en 2017 au sein de la famille Buss, qui contrôle les Lakers depuis 1979, après la démission le mois dernier de son président Magic Johnson, frustré entre autres de ne plus pouvoir tweeter librement, le feuilleton «Les Lakers à la recherche de leur gloire passée» s'est offert un nouvel épisode savoureux. La deuxième franchise la plus titrée de l'histoire était depuis avril dernier à la recherche d'un successeur à Luke Walton.
Forte impression
Elle pensait l'avoir trouvé en Tyronn Lue. Un candidat légitime en raison de son passé d'ancien joueur des Lakers et surtout de sa proximité avec la superstar de l'équipe, LeBron James, qu'il a conduit à son troisième titre NBA en 2016 à Cleveland. Mais lorsqu'il a vu le contrat que lui proposaient les Lakers (trois ans et 18 millions de dollars) et qu'ils voulaient lui imposer Jason Kidd comme adjoint, Lue a jeté l'éponge. Dans l'intervalle, un autre candidat, Monty Williams, a préféré rejoindre Phoenix, une équipe qui a terminé la saison 2018-19 avec un bilan catastrophique de 19 victoires et 63 défaites.
Les dirigeants des Lakers se sont alors rabattus sur Frank Vogel qui leur a fait forte impression lors d'un entretien et qui a surtout accepté toutes leurs conditions. Vogel, 45 ans, n'est pas un inconnu. Il s'est fait nom à la tête des Indiana Pacers (2011-16) qu'il a conduits à deux reprises en finale de la conférence Est, en 2013 et 2014, où ils se sont inclinés à chaque fois face au Miami Heat de LeBron James. Sa deuxième expérience en NBA, à Orlando entre 2016 et 2018 (54 v-110 d), s'est beaucoup moins bien déroulée. Mais Vogel jouit toujours d'une bonne réputation en NBA, celle d'un entraîneur ne plaisantant pas avec la discipline et partisan d'un basket physique et défensif, tout ce qui a fait défaut cette saison aux Lakers.
(OL)