Accord «historique»L'OPEP va limiter sa production de pétrole
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a annoncé être parvenue ce mercredi à Vienne à un accord pour réduire sa production de 1,2 million de barils par jour.

Venezuelans line up to fill their tanks at "international price" in a petrol station in San Cristobal, Tachira state, Venezuela, on November 16, 2017. The Venezuelan government applied "alternate" solutions in Tachira selling petrol at the "international price" to avoid the contraband of subsidized fuel to Colombia, where a litre of petrol costs almost 50 cents of US dollar.
/ AFP / George Castellanos
Les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) se sont entendus mercredi à Vienne pour réduire leur production. Ils ont scellé un accord mémorable, après des mois de dissensions internes, et indispensable pour faire remonter les prix. C'est la première fois depuis 2008 que les 14 membres du cartel parviennent à s'accorder pour limiter leur production, défiant ainsi le pessimisme de nombreux observateurs. «Nous sommes parvenus à atteindre un accord», a déclaré le ministre qatarien de l'Énergie, Mohammed Saleh al-Sada, qui préside la conférence de l'OPEP, à l'issue d'une longue réunion.
L'accord sera effectif à compter du «1er janvier 2017», a-t-il ajouté, évoquant «un grand pas en avant» et «un accord historique qui va certainement aider à rééquilibrer le marché et à réduire la surabondance des stocks» de pétrole. La réduction de production de l'OPEP sera «de 1,2 million de barils par jour, pour porter son plafond à 32,5 millions de barils par jour» (mbnj), a-t-il précisé, contre une production ayant atteint 33,64 mbj en octobre.
La Russie devrait suivre
Et l'organisation devrait, comme elle souhaitait, entraîner dans son mouvement la Russie, plus grand producteur mondial: «La Fédération russe s'est déjà engagée à réduire de 300 000 barils» par jour (b/j) sa production, soit la moitié des 600 000 b/j de réduction demandés aux membres extérieurs au cartel, a annoncé le ministre qatarien.
Les discussions aux allures de poker menées ces derniers jours par l'Arabie saoudite, l'Irak et l'Iran auront donc fini par porter leurs fruits alors que l'Arabie Saoudite avait clairement annoncé qu'elle ne consentirait à réduire sa production que si Bagdad et Téhéran, respectivement 2e et 3e producteurs du cartel, faisaient de même, ce qui était loin d'être acquis.
Ryad exigeait que l'effort de réduction soit réparti «de façon équitable» entre les membres alors que certains pays du cartel estimaient devoir être exemptés d'un gel de leur production. L'Iran, qui n'a repris ses exportations que depuis le début de l'année et la levée des sanctions internationales, demandait à produire à des niveaux plus élevés.
L'accord de Vienne reflète les engagements pris par l'OPEP fin septembre à Alger où les ministres de l'OPEP s'étaient fixés pour objectif de ramener leur production entre 32,5 et 33 mbj, contre une production ayant atteint 33,64 mbj en octobre.
(L'essentiel/AFP)