BrexitL'UE prête à concéder un court report à Londres
L'UE est prête a concéder au Royaume-Uni un report du Brexit, au-delà de la date prévue du 29 mars, sous conditions.

«Si les Britanniques ont besoin de davantage de temps, nous pourrons examiner une demande d'extension, si elle est justifiée», a-martelé E. Macron.
AFP«Si les Britanniques ont besoin de davantage de temps, nous pourrons examiner une demande d'extension, si elle est justifiée», a annoncé le chef de l’État français, Emmanuel Macron, au cours d'une conférence de presse avec la chancelière Angela Merkel. «Si la Grande-Bretagne a besoin de plus de temps, il est évident que nous ne refuserons pas», a confirmé Mme Merkel, reçue à Paris, sans toutefois évoquer de conditions.
Sur la même ligne que le président français, le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a déclaré de son côté que l'Espagne n'allait «pas s'opposer à la concession d'une éventuelle prolongation». Mais «celle-ci doit avoir une perspective claire de règlement», a-t-il ajouté.
Un court report possible
Theresa May s'est engagée, mardi, devant le Parlement, sur une procédure par étapes, la première étant un vote le 12 mars, sur l'accord de sortie. En cas de rejet, les députés britanniques seront appelés à voter le 13 mars, sur une sortie sans accord et si cette option est refusée, ils auront à se prononcer le 14 mars, sur la demande d'un report de la date du départ. Ce report devra être limité à trois mois, jusqu'à fin juin, a précisé la dirigeante.
Un court report sera de toute manière nécessaire en cas d'approbation de l'accord de sortie, car il faudra au moins huit semaines pour la mise en œuvre des nouvelles législations, fait-on valoir dans l'entourage des négociateurs européens.
Et« si la décision est prise d'organiser de nouvelles élections législatives ou un deuxième référendum au Royaume Uni, il faudra aussi plus de temps», soulignent Larissa Brunner et Fabian Zuleeg, dans une analyse publiée par le European Policy Centre (EPC), un important centre de réflexion bruxellois.
(L'essentiel/afp)