Adaptation des salairesLa Belgique refuse de toucher à son index
Le Premier ministre belge a sèchement rejeté vendredi une proposition franco-allemande de coordination accrue des politiques économiques nationales dans la zone euro.

Pour le Premier ministre belge, Yves Leterme, la proposition franco-allemande d'accroître la coopération économique ne doit pas empêcher chaque pays membre d'avoir sa propre politique.
AFP"Il doit y avoir plus de coopération économique (en Europe), mais les États membres doivent avoir l'espace de mener leurs propres politiques", a déclaré Yves Leterme, en arrivant à un sommet des dirigeants européens à Bruxelles, consacré notamment aux réponses face à la crise de la dette.
"Je ne suis pas contre la convergence économique, mais nous devons laisser les moyens d'y parvenir dans les mains des États membres", a-t-il ajouté. "Chaque État membre a ses propres accents, ses propres traditions. Nous n'accepterons pas que notre modèle de concertation sociale soit détricoté", a-t-il dit. La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy doivent présenter lors du sommet à leurs partenaires européens une proposition pour créer un "pacte de compétitivité".
Il s'agit de renforcer la discipline et la coordination des politiques économiques au sein de la zone euro, en échange d'un renforcement du Fonds de secours pour les pays en difficulté.
(L'essentiel Online/AFP)
Ce projet prévoit que les capitales suivent des objectifs communs en matière de retraite - avec un recul de l'âge de départ à la retraite si nécessaire -, de dette publique avec des plafonds contraignants - tel que l'Allemagne l'a inscrit dans sa Constitution en 2009 -, et de politique salariale. Dans ce domaine de la politique salariale, le "pacte" propose la suppression de l'indexation des salaires sur l'inflation dans les pays qui la pratiquent, comme la Belgique.