Syndicat de fonctionnaires – La CGFP s'attaque au financement des partis

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Syndicat de fonctionnairesLa CGFP s'attaque au financement des partis

LUXEMBOURG - Suite à la fin de non-recevoir du gouvernement sur la hausse de la TVA, le principal syndicat des fonctionnaires dénonce «le manque de transparence» de la vie politique au Luxembourg.

Les termes utilisés par la CGFP dans Fonction publique compact ne sont pas tendres.

Les termes utilisés par la CGFP dans Fonction publique compact ne sont pas tendres.

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«Boîte noire totalement opaque», «simple ligne de crédit dans le budget 2013», «tout sauf transparent». Les termes utilisés par la CGFP dans l'édition de février de Fonction publique compact, son mensuel, ne sont pas tendres envers le fonctionnement de la classe politique luxembourgeoise. Pour appuyer ses propos, le principal syndicat des fonctionnaires avance des chiffres de 2011, issus de la Cour des comptes. L'enveloppe globale accordée à l'ensemble des partis politiques présents à la Chambre, au titre de subventions, s'élevait alors à 2,5 millions d'euros.

Une dépense jugée «excessive» pour une année non électorale que la CGFP met en correspondance avec celles de 2009, année d'élections législatives. Cette année-là, l'ensemble des partis avaient alors perçu 1,7 million d'euros supplémentaires pour les frais de campagne. «En ces temps de mesures d'austérité et de hausse des impôts à la mode, il est étonnant que la presse subventionnée à hauteur de 7,2 millions d'euros par an ne se penche pas sur ce sujet», indique la CGFP. Et le syndicat d'assurer que dans la loi de finance 2013, l'État «accorde 32,2 millions d'euros» à la Chambre pour financer les partis politiques.

Une affirmation toutefois démentie par Maurice Molitor, responsable de la communication de la Chambre des députés, contacté mercredi par L'essentiel. «L'information présentée de cette manière est erronée, puisque même si l'État a effectivement accordé 32,2 millions d'euros pour le fonctionnement global de la Chambre pour 2013. Mais le détail des dépenses n'est jamais rendu public. Il l'est toujours de manière ultérieure, lors de l'étude des comptes. Pour 2013, les élections législatives n'étant pas prévues, les subventions spécifiques liées aux frais de campagne destinées aux partis ne le sont également pas. Elles le seront dans le budget 2014 et devraient même être moins élevées qu'en 2009».

(Jmh/L'essentiel Online)

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