Armes – La Chine veut acheter des armes en Europe

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ArmesLa Chine veut acheter des armes en Europe

Le Premier ministre chinois, Wen Jiaobao, a réclamé jeudi la levée de l'embargo européen sur les armes, à l'ouverture du 15e sommet UE-Chine, à Bruxelles.

Le Premier ministre chinois Wen Jiaobao a demandé la levée de l'embargo européen sur les armes.

Le Premier ministre chinois Wen Jiaobao a demandé la levée de l'embargo européen sur les armes.

Keystone

«Franchement, je regrette profondément le maintien de l'embargo sur les armes», a dit M. Wen devant le président de l'UE, Herman Van Rompuy et le président de la Commission, José Manuel Barroso. L'embargo sur les ventes d'armes a été imposé à Pékin après la répression meurtrière des manifestations pro-démocratiques de juin 1989. Le Premier ministre chinois a également regretté que depuis dix ans la Chine n'a toujours pas obtenu la reconnaissance du statut d'économie de marché qu'elle réclame depuis longtemps.

Il a souhaité une «initiative» des Européens pour «résoudre ces problèmes». Le statut d'économie de marché offrirait à Pékin de meilleures garanties d'accès au marché européen pour ses produits, en mettant la Chine à l'abri de clauses anti-dumping. Mais des dirigeants européens estiment que ce scénario serait prématuré, la plupart des mastodontes de l'économie chinoise étant toujours des sociétés étatiques, qui bénéficient de nombreux privilèges, comme l'accès au crédit bon marché.

La Chine doit recevoir le statut d'économie de marché en 2016, après avoir accepté une période d'attente de 15 ans suite à son intégration dans l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

(L'essentiel Online/ats)

Une conférence de presse annulée

Le sommet annuel entre l'Union européenne et la Chine, prévu jeudi à Bruxelles, se terminera sans conférence de presse. Selon un diplomate européen, s'exprimant sous couvert de l'anonymat, «les Chinois voulaient procéder à une sélection des journalistes, en avançant des raisons de sécurité, ce qui n'était pas acceptable». D'après l'Association de la presse internationale (API), la délégation chinoise exigeait de limiter à 50 journalistes, dont 25 accrédités par ses soins et 25 «non chinois» accrédités par l'UE, le nombre de reporters autorisés à suivre la conférence de presse. Cette demande a été jugée «inacceptable» par l'API.

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