Fiscalité au LuxembourgLa déclaration pourra se faire à 100% en ligne
LUXEMBOURG – Dès février prochain, la plupart des contribuables pourront remplir leur déclaration en ligne à l’aide d’un assistant, sans passer par un fichier PDF.

«Nous lançons une nouvelle ère digitale pour les contribuables», a indiqué ce lundi Marc Hansen (à droite), aux cotés de Pierre Gramegna.
Julien Garroy«Nous lançons une nouvelle ère digitale pour les contribuables», a indiqué ce lundi Marc Hansen (DP), ministre délégué à la Digitalisation, au moment de la présentation de la future déclaration en ligne. À partir du 7 février 2022, les contribuables auront accès à une déclaration «complètement digitale, du remplissage par le déclarant au traitement par l’Administration des contributions directes», a précisé Pierre Gramegna (DP), ministre des Finances. Jusqu’à présent, l’envoi d’un fichier PDF est possible, mais le document ne peut pas être traité tel quel.
Un assistant aidera à remplir les cases, sans que l’utilisateur ait à télécharger un logiciel. «Les réponses seront adaptées au fur et à mesure», précise Marc Hansen. Le logiciel ne présentera ainsi plus les 20 pages du document, en épargnant au contribuable les rubriques qui ne le concernent pas. Enfin, celui-ci pourra transmettre des documents via une simple photographie effectuée depuis le GSM. La première année seront concernés les contribuables disposant de salaires, pensions et/ou revenus locatifs, soit «environ 70%» du total.
«Accélération de la digitalisation avec la pandémie»
En plus d’une facilitation de la démarche, Pierre Gramegna promet un traitement plus rapide, puisque «le décompte sera transmis sous quinze jours». Actuellement, «environ la moitié des déclarations de 2020 et 85% de celles de 2019» sont entièrement traitées, a indiqué Pascale Toussing, directrice de l’Administration des contributions directes. Les systèmes en papier et PDF existeront toujours, car l’obligation de la déclaration en ligne n’est pas envisagée. Il a fallu deux ans pour passer de la possibilité à l’obligation chez les entreprises. Il faudra beaucoup plus de temps chez les personnes physiques, «afin de tenir compte de celles qui n’utilisent pas Internet», reprend le garant des finances publiques.
Les ministres ont insisté sur l’accélération de la digitalisation, «particulièrement visible depuis le début de la pandémie», selon Pierre Gramegna. Pour autant, son ministère a lancé un plan de recrutement de 500 agents sur cinq ans. «Cela peut paraître paradoxal, mais le nombre de dossiers a tellement augmenté qu’il faut renforcer les équipes. De plus, nous avons besoin d’améliorer le savoir-faire dans le domaine de la digitalisation». «Avec la digitalisation et l’accélération des procédures, nos agents auront d’autres affectations, comme le contrôle. Ils ne vont pas chômer», assure Pascale Toussing.
(Joseph Gaulier/L'essentiel)