Liège-Bastogne-Liège: La Doyenne s'est adaptée pour lutter contre l'ennui

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Liège-Bastogne-LiègeLa Doyenne s'est adaptée pour lutter contre l'ennui

Le parcours de Liège-Bastogne-Liège, dont l'édition 2019 se déroulera dimanche, a été modifié. Les dernières années n'ont pas toujours donné lieu à du grand spectacle.

The pack rides on a bridge in Liege on April 22, 2018 at the beginning of the 104th edition of the Liege-Bastogne-Liege one day cycling race, the oldest race of cycling's five classics. (Photo by ERIC LALMAND / Belga / AFP) / Belgium OUT

The pack rides on a bridge in Liege on April 22, 2018 at the beginning of the 104th edition of the Liege-Bastogne-Liege one day cycling race, the oldest race of cycling's five classics. (Photo by ERIC LALMAND / Belga / AFP) / Belgium OUT

AFP/Eric Lalmand

Menacée par l'ennui, Liège-Bastogne-Liège adopte dimanche un nouveau final conçu pour favoriser les attaquants, avec le risque assumé d'aboutir à la victoire d'un routier-sprinteur dans une classique typée grimpeur-puncheur. «Un sprint à trente coureurs n'est pas un problème... s'il y a eu beaucoup de bagarre avant, riposte Thierry Gouvenou, le directeur de course. On n'est pas antisprint, on est contre les courses contrôlées. On attend des échappées, des attaques».

Les dernières éditions de la Doyenne des classiques ont donné lieu à un scénario routinier, hormis en 2018 lorsque le Luxembourgeois Bob Jungels s'est imposé. Le peloton était encore imposant au pied de la côte de Saint-Nicolas, à moins de sept kilomètres de l'arrivée, et la course prenait sa tournure définitive dans la montée vers Ans, où était située la ligne d'arrivée. «L'arrivée à Ans n'avantageait pas les attaquants, confirme le directeur de course. La peur du dernier faux plat, quasiment une côte, bloquait les initiatives. On espère qu'en revenant à la tradition avec une arrivée sur le plat, on va débloquer les tactiques de course».

La tradition? Elle date de plus d'un quart de siècle, puisque la Doyenne avait installé depuis 1992 son arrivée à Ans, un faubourg de Liège sans charme apparent adossé à un croisement d'autoroutes. Auparavant, la classique se terminait dans Liège, en centre-ville dans les années 1980 puis sur un quai proche. Le parcours 2019 éloigne la dernière côte (La Roche-aux-Faucons) de l'arrivée. Au sommet, il reste encore 15 kilomètres, dont une partie en descente, avant de rejoindre Liège où la ligne est installée à l'entrée du cœur de ville. «On espère que les grimpeurs vont se lancer plus vite pour essayer de gagner», indique Thierry Gouvenou. L'Amstel Gold Race, dont la dernière édition a donné lieu dimanche dernier à un suspense total, avait procédé de la même manière voici deux ans.

(L'essentiel/afp)

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