Emeutes violentes – La fronde sociale ne faiblit pas au Chili

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Émeutes violentesLa fronde sociale ne faiblit pas au Chili

Le pays d'Amérique du Sud reste frappé par des émeutes violentes, du fait d'un mouvement social. Le président va réunir les partis politiques, mardi.

Demonstrators clash with riot police for a fourth straight day as part of protests against a now suspended hike in metro ticket prices, in Valparaiso, Chile, on October 21, 2019. - Chile ordered an overnight curfew for the third day in a row on Monday as violent demonstrations and looting that left 11 people dead continued for a fourth straight day. The demonstrations against the metro ticket prices exploded into violence on October 18, unleashing widening protests over living costs and social inequality. (Photo by JAVIER TORRES / AFP)

Demonstrators clash with riot police for a fourth straight day as part of protests against a now suspended hike in metro ticket prices, in Valparaiso, Chile, on October 21, 2019. - Chile ordered an overnight curfew for the third day in a row on Monday as violent demonstrations and looting that left 11 people dead continued for a fourth straight day. The demonstrations against the metro ticket prices exploded into violence on October 18, unleashing widening protests over living costs and social inequality. (Photo by JAVIER TORRES / AFP)

AFP/Javier Torres

La fronde sociale s'est poursuivie lundi, au Chili, dans un climat toujours tendu. Au quatrième jour de manifestations et d'émeutes qui ont fait douze morts, des milliers de personnes se sont rassemblées lundi sur la plaza Italia, dans le centre de Santiago. «Dehors les militaires!» criaient des manifestants à l'adresse des soldats et policiers déployés en nombre. «Le Chili s'est réveillé, le Chili s'est réveillé!», chantaient d'autres protestataires, en tapant sur des casseroles avec plus de force chaque fois qu'un hélicoptère militaire survolait la foule.

«Il va y avoir du sang. Ils nous ont fermé toutes les portes», redoutait Adrian Castillo, un dentiste de 30 ans, brandissant une pancarte demandant le départ du chef de l'État, Sebastian Piñera. Malgré quelques échauffourées, la manifestation s'est globalement déroulée dans le calme dans la capitale. Des heurts ont toutefois éclaté lors de rassemblements dans plusieurs grandes villes du pays, à Valparaiso, Concepcion et Maipu notamment.

12 morts

Dans un message à la nation lundi soir, le président conservateur Sebastian Piñera a annoncé une réunion mardi avec l'ensemble des forces politiques chiliennes en vue de trouver une issue à la crise. «Demain, je me réunirai avec les présidents des partis, aussi bien du gouvernement que de l'opposition, pour explorer et j'espère avancer vers un accord social», a déclaré le chef de l'État. M. Piñera avait évoqué dimanche un pays «en guerre». Quelques jours avant la crise, il qualifiait encore le Chili «d'oasis de stabilité» en Amérique latine.

Les quelque 7,6 millions d'habitants de Santiago passaient une troisième nuit sous couvre-feu, de 20h à 06h. «Il faut à nouveau décréter un couvre-feu qui concernera toute la région métropolitaine» de Santiago, a déclaré le général Javier Iturriaga, chargé d'assurer la sécurité publique depuis l'éclatement des troubles vendredi. Le bilan des personnes tuées dans des incendies et des pillages est monté à douze, après le décès lundi d'un jeune homme de 23 ans, renversé par un camion militaire après le saccage d'une entreprise dans le port de Talcahuano.

(L'essentiel/afp)

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