Stratégie pour 2015 – La KBL croit en l’avenir de la banque privée

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Stratégie pour 2015La KBL croit en l’avenir de la banque privée

LUXEMBOURG - KBL epb gère actuellement 80 milliards d'euros d’actifs sous gestion et en dépôt.

La KBL european private bankers a présenté un plan ambitieux et détaillé sa stratégie de croissance à 3 ans. Détenue à 100% par la société luxembourgeoise Precision Capital, qui appartient à des Qatariens, la KBL epb emploie plus de 2 000 collaborateurs dans son siège à Luxembourg-Ville et dans neuf autres pays européens. Parmi ses salariés, elle compte quelque 400 banquiers privés au service d’une clientèle qui attend «conseil et écoute» pour faire fructifier son capital. «Le private banking, c’est notre cœur de métier. Et c’est un secteur très attractif même si la gestion d’actifs en Europe est aujourd’hui encore en dessous du niveau d’avant la crise», explique Jacques Peters, Group CEO de KBL epb.

Fondée au Luxembourg en 1949, la KBL y a connu des mésaventures avec les temps agités de la KB Lux, qui ont conduit à un procès en Belgique qui a duré de 1995 à 2012. Pendant trois ans, la KB Lux a également été dans un processus de vente. Si la vente n’a pas abouti avec le conglomérat industriel indien Hinduja, rejeté par la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF), elle s’est finalement réalisée avec le groupe luxembourgeois Precision Capital, propriétaire également de 90% de la BIL.

«Il faut s'adapter. L'évasion fiscale touche à sa fin»

«Nous gérons 80 milliards d'euros, répartis en 41 milliards d'actifs sous gestion et 39 milliards d'actifs en dépôt. Si nous sommes aujourd'hui dans le top 30 des banques privées, nous visons le top 20 pour 2015», explique Jacques Peters, Group CEO depuis novembre 2010.

Pour croître et devenir plus rentable, KBL epb a donc de solides ambitions et de l’appétit. «Pour atteindre le niveau des meilleures banques privées, nous devons trouver de nouveaux clients et développer de nouveaux marchés. Nous serons au-dessus de 50 millions de profits en 2013, nous voulons arriver à 100 millions en 2015», dit Jacques Peters qui a pris cet engagement très ambitieux avec l’actionnaire. Et cela passera par de la croissance externe, notamment sur quelques marchés émergents (Moyen-Orient, Inde, Asie du sud-est, voire Amérique latine) jugés prometteurs.
Malgré la crise et la conjoncture, le private banking reste donc un secteur très attractif. Et cela malgré la levée du secret bancaire, au 1er janvier 2015, pour les personnes physiques.

«C'est le sens de l'histoire. Il faut s'adapter. L'évasion fiscale touche à sa fin. Tout ce qui se fait et se fera doit l'être dans la légalité et la transparence. Nous avons déjà largement anticipé ce mouvement», explique Jacques Peters. Si l’annonce de la levée du secret bancaire au Luxembourg a été faite par le Premier ministre Jean-Claude Juncker, le 10 avril, lors de son discours devant la Chambre des députés sur l’État de la Nation, la KBL epb avait prévenu ses clients par courrier, dès le 28 mars.

(Denis Berche)

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