Changement de nom: La Macédoine devient la Macédoine du Nord

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Changement de nomLa Macédoine devient la Macédoine du Nord

Les ministres grec et macédonien des Affaires Étrangères ont signé dimanche un accord historique pour rebaptiser l'actuelle Ex-république yougoslave de Macédoine .

Depuis l'indépendance de son voisin en 1991, la Grèce s'opposait à ce qu'il garde le nom de Macédoine.

Depuis l'indépendance de son voisin en 1991, la Grèce s'opposait à ce qu'il garde le nom de Macédoine.

AFP

L'actuelle Ex-république yougoslave de Macédoine (ARYM) devient la «Macédoine du Nord». Cet accord lui ouvre la voie vers l'UE et l'OTAN. Parmi les parrains présents à la cérémonie, sur les rives du lac frontalier de Prespes, figuraient les Premiers ministres grec Alexis Tsipras et macédonien Zoran Zaev, le négociateur onusien Matthew Nimetz et la représentante de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mohgherini.

«C'est une journée historique pour les deux pays, les Balkans et l'UE» s'est félicité cette dernière à l'issue de la cérémonie. L'accord, qui solde 27 ans de querelle, «est une source d'inspiration» car il montre que «tous les problèmes peuvent être résolus par le dialogue». Sous un soleil radieux et les applaudissements des officiels, la délégation macédonienne avait rallié la rive grecque à bord de vedettes. «Nous faisons ce jour notre devoir patriotique (...), un pas historique pour refermer les plaies du passé, ouvrir la voie à la coopération pour nos pays, les Balkans et toute l'Europe», a déclaré M. Tsipras, tout sourire.

Vive opposition à surmonter

L'accord, prévu pour entrer en vigueur sous six mois, doit lever le verrou grec à l'entrée de Skopje dans l'UE et l'OTAN. Mais il doit auparavant côté macédonien être ratifié par le Parlement, approuvé par référendum et acté par une révision constitutionnelle. Si le règlement trébuchait, l'intégration euro-atlantique de Skopje serait stoppée, a prévenu M. Tsipras. L'accord est d'une «importance stratégique et peut déplacer des montagnes» a répondu le social-démocrate Zoran Zaev.

Depuis l'indépendance de son voisin en 1991, la Grèce s'opposait à ce qu'il garde le nom de Macédoine, discernant des visées territoriales sur sa province septentrionale du même nom, berceau de l'empire d'Alexandre le Grand. Pour transformer l'essai, les deux jeunes Premiers ministres devront compter avec les vives résistances de leur opposition de droite et des franges nationalistes de l'opinion publique. Accusé de «trahison» par les ultras grecs, Alexis Tsipras a surmonté samedi une motion de censure déposée par son rival conservateur Kyriakos Mitsotakis.

(L'essentiel/afp)

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