Aux États-UnisLa pandémie, un tournant pour les e-consultations
Depuis la mise en place des mesures de distanciation sociale, la télémédecine suscite un large intérêt.
Les consultations en ligne ont eu du mal à débuter. Aujourd'hui, elles se banalisent.
iStock/Image prétextePas de long trajet en voiture et pas de risque d'exposition au Covid-19 dans la salle d'attente: on parle à son médecin par écran interposé. Aujourd'hui, les consultations en visioconférence apparaissent comme une solution idéale quand la crise sanitaire en cours épuise les infrastructures de santé dans le monde. «Le Covid-19 est très propice à la télémédecine», confirme Omar Khan, généraliste dans le Delaware.
À l'aide d'outils connectés, les médecins peuvent déterminer un diagnostic préliminaire à partir des symptômes comme la fièvre et la toux, ainsi que les déplacements récents, et prescrire un test, dont l'ordre est envoyé électroniquement.
Les obstacles «sautent»
Il y a un an, une étude menée par l'Université du Michigan montrait que la télémédecine intéressait assez peu les Américains âgés. «En quelques jours, cette perception a complètement changé, remarque Preeti Malani, la professeure de médecine qui a mené cette étude. Surtout depuis que l'on a demandé à ces personnes plus vulnérables, qui risquent des complications, de ne pas venir à la clinique».
Les barrières administratives sont aussi en train de tomber. Le mois dernier, les autorités ont retiré les restrictions empêchant Medicare, la couverture santé des seniors, et Medicaid, celle des plus pauvres, de rembourser la télémédecine. «J'ai été surprise de voir cette évolution, qui aurait sans doute pris 5 à 10 ans sinon», note Courtney Joslin, du R Street Institute.
(L'essentiel/ats)