ÉtudeLa passion du cacao, une histoire très vieille
Selon une étude, les indiens d'Amazonie utilisaient il y a 5 300 ans les fèves de cacao aussi bien comme offrande funéraire que comme nourriture quotidienne.

Des fèves de cacao.
AFPIl y a 5 300 ans, les indiens d'Amazonie étaient déjà de grands amateurs de cacao: des traces de l'or brun ont été découvertes sur un site archéologique du sud de l’Équateur repoussant de près de 1 500 ans la domestication du petit arbre. Sur plus de 220 échantillons de céramiques analysés, «30% contenaient du cacao. Une quantité importante qui reflète une utilisation courante», explique à l'AFP Claire Lanaud, généticienne du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), coauteur de l'étude publiée lundi.
«Cela ne peut pas être le fruit d'une cueillette anecdotique dans la forêt!», ajoute la spécialiste, pour qui le cacao était réellement déjà domestiqué. Les traces ont été découvertes sur des céramiques du site archéologique de Santa Ana Florida mis au jour en 2002 sur les versants inférieurs de la cordillère andine, dans le sud de l’Équateur. Les Mayo Chinchipe qui occupaient ce site représentent la plus ancienne civilisation amérindienne de la haute Amazonie connue à ce jour. Des restes de maisons et un site cérémoniel y subsistent.
Selon l'étude publiée sur le site de la revue Nature Ecology & Evolution, les indiens d'Amazonie y utilisaient les fèves aussi bien comme offrande funéraire que comme nourriture quotidienne. Jusqu'à aujourd'hui, les plus anciennes traces de théobromine, un composé spécifique aux fèves mûres de cacao, avaient été retrouvées en Amérique centrale sur des poteries vieilles de 3 900 ans.
(L'essentiel/afp)