Croissance économique – La «pression maximale» sur l'Iran pèse fort

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Croissance économiqueLa «pression maximale» sur l'Iran pèse fort

Les sanctions américaines contre l'Iran et l'instabilité pèsent sur la croissance des économies de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).

Le FMI avertit que l'horizon des pays de la région MENA s'est «assombri en raison des incertitudes» liées aux conflits et à une croissance insuffisante.

Le FMI avertit que l'horizon des pays de la région MENA s'est «assombri en raison des incertitudes» liées aux conflits et à une croissance insuffisante.

AFP

Les sanctions américaines contre l'Iran et l'instabilité, conjuguées à la volatilité des prix du pétrole, pèsent sur la croissance des économies de la région Moyen-Orient et Afrique du nord (MENA), a estimé lundi le Fonds monétaire international (FMI). Dans ses perspectives économiques régionales, le FMI avertit que l'horizon des pays de la région MENA s'est «assombri en raison des incertitudes» liées aux conflits et à une croissance insuffisante.

Résultat: cela pourrait affecter la confiance des investisseurs, «ce qui entraînerait des fuites de capitaux et des pressions sur les taux de change», souligne le FMI. Selon cette institution, l'économie de l'Iran, le troisième plus grand producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), devrait encore se contracter de 6% cette année après une croissance négative de -3,9% en 2018.

«Pression maximale» sur l'Iran

Le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, Jihad Azour, a déclaré à l'AFP que la projection de -6% avait été faite avant que Washington ne supprime des dérogations aux sanctions, ce qui fait que l'économie de l'Iran pourrait se contracter davantage. Les États-Unis ont encore renforcé la semaine dernière leur campagne de «pression maximale» sur l'Iran, mise en place depuis leur retrait en mai 2018 de l'accord sur le nucléaire, en annonçant la fin des dérogations qui permettaient encore à huit pays d'importer du brut iranien.

«C'est la deuxième année de récession consécutive pour l'Iran», a relevé M. Azour, ajoutant que les dures sanctions économiques rétablies par les États-Unis en novembre ont poussé l'inflation à environ 50% en ce début d'année. En raison de l'évolution de la situation en Iran, deuxième économie de la région après celle de l'Arabie saoudite, les économies des pays exportateurs de pétrole de la région MENA ne devraient croître que de 0,4% en 2019, contre 0,6% l'an dernier, selon le FMI.

(L'essentiel/afp)

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