Le baril n'en finit plus de battre des records

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Le baril n'en finit plus de battre des records

Les barils de pétrole échangés à Londres et à New York ont atteint de nouveaux sommets jeudi, à respectivement 113 et 115 dollars l'unité.

Les barils de pétrole s'échangent à 113 dollars à Londres et 115 dollars à New York. (afp)

Les barils de pétrole s'échangent à 113 dollars à Londres et 115 dollars à New York. (afp)

Vers 10H00 GMT, le prix du baril de brut new yorkais atteignait 115,23 dollars. Dans la matinée, il avait atteint un nouveau sommet à 115,54 dollars. Le Brent de la mer du Nord pour livraison en juin échangé à Londres culminait à 113,08 dollars le baril, après avoir lui aussi établi un nouveau plus haut historique, à 113,38 dollars. Les prix du pétrole ont gagné environ 5 dollars des deux côtés de l'Atlantique depuis le début de la semaine. Sur un an, la hausse est de l'ordre de 50 dollars.

Facteurs géopolitiques

Cette accélération a été précipitée par une baisse significative des stocks de brut et d'essence aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, alors que la Chine devrait voir sa demande de brut augmenter en raison de la poursuite d'une croissance à deux chiffres (+10,6% au premier trimestre). Selon les chiffres publiés mercredi, les réserves de brut américaines ont diminué de 2,3 millions de barils la semaine dernière par rapport à la semaine précédente, quand les prévisions annonçaient une reconstitution d'environ 1,8 million de barils.

De plus, les stocks d'essence ont fondu de 5,5 millions de barils, contre un recul de seulement 1,8 million de barils prévu. Or ces stocks sont très sollicités à l'approche de l'été, période de grands déplacements aux États-Unis.

Crise au Nigéria

La faiblesse du billet vert, qui a touché un nouveau plancher jeudi, à 1,5984 dollar pour un Euro, continuait également d'alimenter la ruée des investisseurs munis d'autres devises vers les matières premières, libellées en dollars donc moins chères quand celui-ci s'effondre. Au chapitre des facteurs haussiers géopolitiques, la poursuite des troubles au Nigeria et des fermetures de terminaux au Mexique ont réchauffé encore les cours de l'or noir.

La production pétrolière au Nigeria, faute d'investissements suffisants, pourrait baisser de 30% d'ici 2015, selon un rapport remis à la présidence nigériane dont fait état jeudi le Financial Times. Si les niveaux actuels d'investissements sont maintenus, "la production globale de pétrole et de gaz baissera de 30% d'ici 2015", poursuit le document, rédigé en particulier par l'ancien secrétaire général de l'Opep, Rilwanu Lukman.

Jmh avec AFP

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