Le congé collectif, une valeur sûre à réorganiser

Depuis la fin des années 60, bon nombre d'ouvriers peuvent planifier leurs vacances en août. Car trois conventions collectives imposent un congé collectif aux entreprises du bâtiment et du génie civil, aux installateurs sanitaires et aux plafonneurs-façadiers.

«Ce congé permettait aux ouvriers du bâtiment, à grande majorité d'origine portugaise ou italienne, de rentrer dans leurs familles pendant trois semaines», explique Patrick Koehnen, directeur adjoint de la Fédération des artisans. L'accord arrangeait également les entreprises qui étaient sûres que leurs petites équipes fonctionnaient bien le reste de l'année.

Actuellement, la convention collective du bâtiment est renégociée. L'organisation du congé collectif fait partie des sujets de réflexion. S'il n'est pas question de l'abandonner, certains proposent de raccourcir la fermeture imposée de trois à deux semaines afin de laisser plus de flexibilité aux entreprises et aux salariés.

D'autres voudraient plutôt rééquilibrer les congés entre l'été et la période de Noël. En travaillant plus en été, les salariés pourraient être en congés en hiver plutôt que d'être au chômage intempéries, période pendant laquelle ils ne gagnent que 80% de leur salaire. Les discussions débutent à peine.

Sarah Brock