Loi sur la mobilité – Le Luxembourg adapte son réseau cyclable

Une nouvelle législation sur le réseau cyclable est en préparation au Luxembourg. Un projet de loi en ce sens a été déposé mardi, à la Chambre, et défendu peu après par le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch (Déi Gréng). La dernière loi prévoyant la construction de nouvelles pistes cyclables datait de 2015.

Le nouveau texte a pour but «d'effectuer des adaptations réglementaires, mais aussi d'alléger le système d'octroi des subventions de l’État pour de nouvelles infrastructures», explique François Bausch. L’État pourra financer jusqu'à 30% de la construction d'un réseau cyclable communal, s'il est rattaché au réseau national. L'objectif est également d'adapter la loi de 2015 selon le retour d'expérience, par exemple «en corrigeant des pistes cyclables, en évitant des détours».

La nouvelle loi, qui «pourrait être effective d'ici l'été prochain, si la volonté politique du prochain gouvernement est la même», prévoit aussi la construction de nouvelles routes cyclables «express», c'est-à-dire larges, relativement plates et sans croisement avec des véhicules autres que des engins agricoles. De tels projets sont prévus pour relier la capitale à Esch-sur-Alzette, et à Bettembourg, ainsi que dans la vallée de l'Alzette. Ces nouvelles routes cyclables, étudiées pour les déplacements quotidiens, représentent un coût moyen de 400 000 euros par kilomètre, contre un million pour les routes pour automobiles, selon Thierry Schwartz, administrateur des Ponts et chaussées.

Le ministre a également mis l'accent sur la sécurité. «Trop d'accidents ont eu lieu à cause du manque d'infrastructures. Cela fait que des cyclistes roulent sur les routes avec les automobiles, ou sur les trottoirs avec les piétons». Le projet prévoit de remplacer une centaine de kilomètres de pistes cyclables non protégées par de vrais espaces séparés de la chaussée.

(Joseph Gaulier/L'essentiel)