Enquête internationaleLe Luxembourg lié à un trafic de produits dopants
LUXEMBOURG/FRANCE - Un trafic international de produits dopants, dans le milieu du culturisme, a été démantelé. 20 personnes ont été arrêtées, certaines au Luxembourg.

Des perquisitions en France, en Belgique et au Luxembourg ont permis de saisir environ 134 000 euros en espèces et de nombreux produits anabolisants.
IllustrationUne vingtaine de personnes ont été interpellées, mardi, et huit d'entre elles ont été déférées depuis à Lyon, dans le cadre du démantèlement d'un trafic international de produits dopants dans le milieu du culturisme. Selon une communication de la justice française, les arrestations ont eu lieu simultanément dans le Rhône, en région parisienne, à Nice, à Bordeaux, à Mulhouse, mais aussi en Belgique et au Luxembourg. Contactés par L'essentiel jeudi soir, la police grand-ducale et le parquet de Luxembourg n'étaient pas en mesure d'apporter d'autres détails.
Les dirigeants d'un groupe de sociétés organisant le trafic et «plusieurs champions de culturisme sponsorisés par cette structure» font partie des mis en cause. Des perquisitions ont parallèlement permis de saisir environ 134 000 euros en espèces et de nombreux produits anabolisants, dont des stéroïdes et des hormones de croissance. Parmi les personnes arrêtées, huit ont déjà été présentées au juge d'instruction pour être mises en examen, le parquet ayant requis un placement en détention pour quatre d'entre elles.
Deux holdings au Luxembourg
L'affaire a démarré par l'interception, en septembre 2016 par les Douanes de l'aéroport de Roissy-CDG, d'un colis contenant des produits anabolisants en provenance de Thaïlande et destinés à un individu domicilié dans le Rhône. Une enquête préliminaire a permis d'identifier plusieurs culturistes lyonnais se livrant à l'achat-revente de produits dopants.
Les gendarmes de la Section de Recherches de Lyon et de l'Office central de Lutte contre les Atteintes à l'Environnement et à la Santé Publique (OCLAESP) ont aussi remonté la piste de deux holdings situées au Luxembourg et d'un laboratoire rhodanien commercialisant des produits parapharmaceutiques et nutritionnels en France et à l'étranger. Ces organismes sont soupçonnés d'avoir organisé le trafic.
(L'essentiel/afp)