Emploi au LuxembourgLe Luxembourg ne forme pas assez d'infirmières
LUXEMBOURG - Les métiers d'infirmière et d'aide-soignante ne sont pas les plus prisés. Le pays est contraint de recruter au-delà des frontières.
Comme plusieurs autres lycées du pays, le Lycée technique pour professions de santé (LTPS) ouvrira ses portes samedi. L'occasion de promouvoir des métiers qui manquent de candidats. L'histoire n'est pas nouvelle, le Luxembourg manque d'infirmières et d'aides-soignantes formées au pays. En 2014, 70 jeunes sont sortis du LTPS avec un diplôme d'infirmière, et 85 avec une formation d'aide-soignante. Trop peu pour combler la demande.
Plus de 7 000 infirmières travaillent au Luxembourg, dont un millier au CHL (Centre hospitalier de Luxembourg). «Le nombre de diplômés ne suffit même pas à combler les départs en retraite, regrette Monique Birkel, directrice des soins au CHL. Le métier souffre d'un manque de reconnaissance. Et les horaires n'aident pas», ajoute-t-elle.
Problème de la langue
Les difficultés à trouver des profils qualifiés sont donc bien réelles, notamment pour les postes en bloc opératoire et en réanimation. L'hôpital n'hésite donc pas à regarder au-delà des frontières pour son recrutement. À l'heure actuelle, seules 32% des infirmières du CHL sont luxembourgeoises. Le problème de la langue se pose de manière régulière avec les patients.
Mêmes constats et mêmes difficultés dans le secteur des soins extrahospitaliers (plus de 2 400 personnes). «Les entreprises du secteur devraient recruter entre 200 et 300 personnes par an, et la demande va augmenter», estime Evandro Cimetta, coordinateur général de la Confédération des organismes prestataires d’aides et de soins (COPAS).
«Un recrutement peut prendre beaucoup de temps, sachant que les pays voisins manquent aussi de main-d'œuvre», conclut-il.
(Thomas Holzer/L'essentiel)