Start-up – Le Luxembourg se met au crowdfunding

Pour les geek, un «Nubs» est un joueur pas très habile. Mais ce terme pourrait prochainement devenir synonyme de financement communautaire au Luxembourg. Le principe est devenu très tendance. Des petites sommes données par des internautes permettent la réalisation de projets entrepreneuriaux, sportifs ou artistiques, présentés sur le site. Trois jeunes entrepreneurs luxembourgeois, Paul Weber, Fabien Nizard et Léonard Wagner ont lancé ce mercredi le premier site de crowdfunding du Grand-Duché. «L’idée est d’avoir un impact tous ensemble et d’aider à la réalisation des projets», précise Paul Weber à L’essentiel.

Le site présente actuellement cinq projets à financer, aussi différents que des joueurs de Beach volley désireux de participer aux compétitions internationales, d’un photographe recherchant un mécène pour des prises de vues aériennes. En échange, les donateurs recevront une contrepartie, un produit, des nouvelles, un tee-shirt, voire même des badges (des récompenses virtuelles). «Il s’agit avant tout de créer des liens entre apporteurs et receveurs», se réjouit Paul Weber. «Nous allons être très sélectifs sur les projets», ajoute-t-il. Entre deux et trois nouveaux projets seront présentés par mois, pour des montants relativement faibles, aux alentours de 5 000 euros. Ces sommes peuvent sembler dérisoires mais «l’idée n’est pas d’être un financement exclusif, mais plutôt de le compléter» ou de simplement démarrer la mise de fond. Nubs se rémunère en prélevant 10% des sommes levées, seulement sur les projets qui obtiennent leur financement.

Fabien Nizard, ancien banquier, et Paul Weber, ancien juriste, travaillent à plein temps sur Nubs. Ils sont bien conscients que dans un premier temps, les revenus du site seront modestes. Mais, ils comptent «bien se développer à la fois verticalement (NDLR: en proposant des services et des conseils) et horizontalement (par l’expansion géographique)». À ce propos, où ont-ils trouvé les fonds nécessaire pour lancer Nubs? «Sur notre épargne personnelle», précise Paul Weber. Normal… Nubs n’existait pas à l’époque.

(fru/L'essentiel)