À MacaoLe magnat des casinos lorgne sur le Japon
Lawrence Ho lorgne désormais du côté du Japon pour poursuivre l'expansion internationale de son empire des jeux d'argent.

Lawrence Ho voit bien au-delà des frontières de Macao, seul territoire de Chine où les jeux d'argent sont autorisés.
AFPÀ la tête du géant Melco International, Lawrence Ho voit bien au-delà des frontières de Macao, seul territoire de Chine où les jeux d'argent sont autorisés. Après s'être implanté aux Philippines et en Russie, le quadragénaire veut s'attaquer au Japon, où les casinos ont été légalisés en décembre par le Parlement. «Là-bas, rien ne me retiendra», affirme l'homme d'affaires hongkongais dans un entretien à l'AFP. D'autant que le pari a ses adeptes au Japon, où l'on joue sur les chevaux, les bateaux ou encore dans les salons de «pachinko», cet appareil au croisement du flipper et de la machine à sous.
L'opposition japonaise a tenté jusqu'au dernier moment l'année dernière de faire barrage à la loi légalisant les casinos, en affirmant qu'elle ferait le jeu de la pègre et augmenterait le risque de dépendance. Le gouvernement de droite du Premier ministre Shinzo Abe défendait au contraire l'idée que le texte contribuerait à doper le tourisme. Lawrence Ho promet des offres très ambitieuses pour les licences japonaises très convoitées.
Diversification
Comme la plupart des acteurs du secteur, il a été contraint de se diversifier à Macao, du fait notamment de la vaste campagne anti-corruption lancée en 2014 par le président chinois Xi Jinping. Confrontés à l'essoufflement de l'économie du continent, les casinotiers ont misé sur la clientèle de masse, ouvrant de gigantesques complexes qui proposent toute une gamme d'activités, entre dîners gastronomiques et parcs à thème, afin de compenser la perte des revenus de l'élite.
Melco, dont la capitalisation boursière est de 4,36 milliards de dollars, a ainsi lancé en grande pompe en octobre 2015, en présence de Leonardo DiCaprio, Martin Scorsese et Robert De Niro, Studio City, un hôtel-casino géant revendiquant la plus imposante grande roue d'Asie et un simulateur de vol inspiré de Batman. La fortune de l'homme d'affaires est estimée par Forbes à 2,6 milliards de dollars.
(L'essentiel/AFP)