Apiculture au LuxembourgLe manque de biodiversité menace les abeilles
LUXEMBOURG – Davantage que les pesticides, ce sont surtout l’acarien varroa et le manque de biodiversité qui risquent de tuer les abeilles, selon un spécialiste.

Les abeilles élevées dans des ruches se porteraient mieux que les abeilles sauvages et les autres insectes pollinisateurs.
Editpress/ArchivesUne pétition européenne, soutenue notamment par natur&ëmwelt au Luxembourg, réclame un changement de modèle agricole, afin de «sauver les abeilles et les agriculteurs». Le texte entend promouvoir «un paysage agricole qui permette aux abeilles et agriculteurs de s’épanouir dans un environnement sain».
Au Luxembourg, «les abeilles que nous élevons ne rencontrent pas trop de soucis, au contraire des abeilles sauvages et autres pollinisateurs, qui sont en grand danger», affirme Jean-Paul Beck, président de la Lëtzebuerger Landesverband fir Beienzuucht (la fédération des éleveurs d’abeilles). Selon lui, la situation des apiculteurs, «très compliquée il y a une dizaine d’années», a été en partie maîtrisée grâce aux apiculteurs et aux conseils qui leur ont été fournis». La fédération délivre une centaine de formations par an.
Le problème numéro un pour les apiculteurs «reste le varroa», selon Jean-Paul Beck. Cet acarien s’attaque aux insectes. «Il faut traiter au bon moment, avec les bons produits», reprend le spécialiste, qui possède lui-même une quinzaine de ruches. Selon lui, les abeilles souffrent aussi de la perte en biodiversité: «Certains croient qu’une herbe verte tondue à raz est bonne pour la nature. Mais pas du tout, il faut des fleurs, des plantes». Enfin, il cite les pesticides, «qui n’arrangent rien» mais ne seraient pas le principal problème du secteur.
(Joseph Gaulier/L'essentiel)
Un métier de passionnés
Au Luxembourg, l’apiculture est «avant tout un loisir», selon Jean-Paul Beck. D’après lui, seuls trois professionnels sont recensés, dont un qui s’apprête à partir à la retraite. Le pays compte aussi une dizaine de semi-pros, qui gèrent jusqu’à une quarantaine de ruches. «Mais 95% des ruches sont gérés par des amateurs qui en font leur loisir».