The Doll Beauty«Le métier d’influenceur est trop idéalisé»
Même si elle cartonne sur le web, l’influenceuse trouve que son activité, qui fait rêver beaucoup de jeunes, a aussi des côtés sombres.
Maroua, alias The Doll Beauty, a commencé ses activités sur les réseaux sociaux très tôt. Youtubeuse beauté dès l’âge de 15 ans, en parallèle de ses études, la Française d’origine algérienne pensait devenir ingénieure. Cependant, son succès sur la Toile lui a fait changer d’avis. Suivie aujourd’hui par 2,6 millions d’abonnés sur Instagram, l’influenceuse de 26 ans ne doit pas sa réussite au hasard. Alors, quand elle entend ses fans lui dire qu’elle exerce un job de rêve, cela l’agace un peu.
«Certes, je ne vais pas me lever à 4 heures du matin pour aller dans une usine, mais ça demande quand même du boulot et de la rigueur, surtout maintenant, cela se professionnalise énormément. Cela demande donc une organisation dans ta vie si tu veux tout gérer et être en même temps divertissant, créatif et innovant. C’est un travail qui se fait 7 jours sur 7, il ne faut pas l’oublier», a-t-elle assuré.
Un autre aspect négatif s’ajoute à sa liste: son métier n’est pas assez valorisé. «Surtout de la part de l’ancienne génération, a-t-elle précisé. Je me rappelle de la première fois où je suis allée voir mon banquier pour ouvrir mon compte professionnel. Il avait la soixantaine. Quand je lui ai expliqué ce que je faisais dans la vie, il m’a avoué qu’il ne comprenait pas. Il m’a dit: "Vous parlez d’un mascara et vous êtes payée pour ça?" Je lui ai dit que c’était le cas et il m’a répondu: "Ah ok, mais vous avez fait des études pour ça?"» Maroua s’était alors sentie très mal à l’aise. «C’était très dégradant, très condescendant, s’est-elle souvenue. Et ce genre de réaction arrive avec tout le monde!» Depuis lors, quand elle se présente à de nouvelles personnes qui pourraient la juger à cause de son job, l’influenceuse sait comment éviter ce problème: «Je leur dis que je suis dans la pub, comme ça, c’est plus expéditif!»
(L'essentiel/lja)