Indemnités d’examensLe ministre veut calmer le jeu avec les enseignants
LUXEMBOURG - Alors que le règlement grand-ducal sur le plan d’économies au sein de l’Éducation nationale a été cassé, l'intersyndicale et le ministère sont tombés d'accord.

Suite à une réunion le 27 octobre, le ministère et l’Intersyndicale se sont mis d’accord sur les suites à donner à l’annulation du règlement grand-ducal du 25 août 2015.
Editpress/JgarroyLe 12 octobre dernier, le tribunal administratif a cassé le règlement grand-ducal concernant le plan d’économies au sein de l’Éducation nationale et notamment les indemnités d’examens. Le tribunal administratif, qui avait été saisi par la Délégation nationale des enseignants (DNE), a estimé que le règlement grand-ducal du 25 août 2015 n'avait pas été rédigé dans les règles de l’art, sans consultation d’organes tels le Conseil d’État ou les chambres professionnelles.
Près d'un mois plus tard, le ministère de l’Éducation nationale indique avoir trouvé un accord non pas avec la DNE mais avec l'Intersyndicale des enseignants (voir encadré). Même si le ministère estime que l'annulation du règlement grand-ducal «n’a aucune incidence sur l’indemnisation des enseignants lors des examens en 2015/2016, ni sur l’indemnisation en 2016/2017» (donc qu'il n'y a pas d'effet rétroactif) il a décidé d'apporter quelques changements.
Le ministère a ainsi annoncé ce vendredi que la diminution des indemnités de base pour travaux liés aux examens est reportée de deux années. Alors qu'elle devrait entrer en vigueur pour la rentrée 2016/2017, elle ne le sera qu'à partir de la rentrée 2018/2019. L'intersyndicale et le ministère se sont également mis d'accord pour que les 2e et 3e corrections des épreuves d’ajournement soient également indemnisées, tout comme les surveillances lors des ajournements, et cela à partir de 2017.
(L'essentiel)
La Délégation nationale des enseignants (DNE)
La Délégation nationale des enseignants a été créée à la suite de l’accord passé en juillet 2015 entre l’intersyndicale (Apess, Féduse et SEW/ OGBL) et le ministre, certains enseignants estimant avoir été «trahis» par les syndicats.