TripartiteLe patron de l'UEL se dit pessimiste sur la tripartite
LUXEMBOURG - À l'aube d'une nouvelle tripartite, Jean-Jacques Rommes (UEL) affiche son pessimisme.
«Nul ne sait ce que le gouvernement entend mettre sur la table lors de la prochaine tripartite prévue en mars», confie Jean-Jacques Rommes, le président du comité exécutif de l'Union des entreprises luxembourgeoises (UEL).
La dernière réunion à laquelle avaient pris part les représentants syndicaux, patronaux et du gouvernement date de septembre 2014. À l'époque, la mise en place de trois groupes de travail avait été évoquée pour plancher sur la compétitivité, la prévision sociale et la flexibilité du temps de travail.
Manque de préparation
Un an et demi plus tard, qu'en est-il? Jean-Jacques Rommes dresse un constat amer: «La compétitivité a été prise en charge par le Conseil économique et social. Mais jusqu'alors, les travaux n'ont pas commencé», assure-t-il. Pour la prévision sociale, une seule et unique réunion a été recensée en présence du ministre de la Sécurité sociale, Romain Schneider, qui «considère qu'il n'y a pas de problème!». Quant au dernier thème, il fait l'objet de négociations au sein du comité du travail et de l'emploi qui doit d'ailleurs se réunir ce jeudi.
Dans ce contexte, Jean-Jacques Rommes affiche son pessimisme: «Les sujets n'ont pas été consciencieusement préparés et je ne vois pas où cela va nous mener. Il faudrait que l'on puisse s'entendre sur un constat de l'état du Grand-Duché sur les finances publiques et la compétitivité des entreprises».
Un vœu pieu, selon le président du comité exécutif de l'UEL, qui met en exergue des différences d'analyse fondamentales: «Notre vision c'est celle de la réalité, de la Commission européenne, de la BCE. L'OGBL a une vision différente du monde».
(Gaël Padiou/L'essentiel)