Cours mondiaux – Le pétrole à son plus haut niveau depuis six mois

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Cours mondiauxLe pétrole à son plus haut niveau depuis six mois

Les cours moyens du pétrole à Londres oscillaient jeudi, autour de 75 dollars, un record depuis six mois. Plusieurs facteurs géopolitiques expliquent cette hausse.

Les décisions de l'Arabie saoudite (ici le ministre de l'Énergie Khaled al-Faleh) font fluctuer les cours du pétrole.

Les décisions de l'Arabie saoudite (ici le ministre de l'Énergie Khaled al-Faleh) font fluctuer les cours du pétrole.

AFP/Mladen Antonov

Le pétrole évoluait jeudi autour de 75 dollars le baril en Europe, un niveau atteint jeudi pour la première fois en six mois, dopé par l'inquiétude d'un déficit de l'offre causé notamment par le durcissement des sanctions américaines contre l'Iran. Vers 16h, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 74,98 dollars à Londres, après avoir culminé à 75,60 dollars, son plus haut depuis fin octobre. À New York, le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait un cent, à 65,90 dollars.

Les prix avaient bondi lundi, après que les États-Unis avaient annoncé l'annulation des exemptions américaines qui permettaient à certains pays d'importer du brut iranien malgré des sanctions de Washington. Parmi les interrogations qui pèsent sur le marché du brut, le rôle de l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial. Après avoir affirmé que le royaume compenserait les pertes causées par les déboires de l'Iran, grand rival historique et géopolitique, le ministre de l'Énergie, Khaled al-Faleh, a nuancé ses propos, mercredi.

Réserves américaines en hausse

Outre sa propre production, Riyad peut potentiellement faire pression sur les autres membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs partenaires pour qu'ils augmentent leurs extractions, malgré l'accord de limitation qui les engage et qui avait été renforcé fin 2018. «Par rapport à octobre 2018, l'Arabie saoudite, la Russie, les Émirats arabes unis et l'Irak ont réduit leurs extractions à hauteur de 1,3 million de barils par jour», ont commenté les analystes de Rystad Energy.

Par rapport au Brent, le cours du WTI est resté moins dynamique. La référence américaine réagit plus aux informations venues des États-Unis, et les dernières données hebdomadaires sur les stocks du premier consommateur et producteur mondial n'ont pas poussé les investisseurs à l'achat. Les réserves américaines de brut ont ainsi augmenté de 5,5 millions de barils lors de la semaine achevée le 19 avril, selon les données publiées mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Énergie (EIA).

(L'essentiel/afp)

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