Bad buzz en FranceLe poisson d'avril qui n'a fait rire personne
La maire de Beauvais, ville située à une centaine de kilomètres au nord de Paris, a fait croire à une création massive d'emplois dans sa ville... juste pour rigoler.
En voilà une qui n'a pas dû passer bien longtemps à chercher du travail. Caroline Cayeux, maire Les Républicains de Beauvais et également présidente de la Fédération des villes de France depuis 2014, pensait sans doute faire rire ses administrés, dimanche lorsqu'elle a posté l'«information» sur Facebook. Elle annonçait en effet l'implantation d'un magasin Ikea dans la nouvelle zone d'activités de sa ville. «C'est une excellente nouvelle pour le dynamisme et l'emploi à Beauvais et dans le Beauvaisis, et je m'en réjouis ! C'est l'aboutissement d'une longue lutte avec d'autres villes du Nord de la France entre lesquelles IKEA hésitait depuis plusieurs années», a-t-elle ainsi écrit.
La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux à tel point que l'élue a été contrainte de vendre la mèche: tout était faux, il s'agissait d'un poisson d'avril. «À vrai dire, je vous indique que mes équipes avaient bien contacté l'enseigne mais elle nous a fait savoir qu'elle ne s'implante que dans les métropoles», précise-t-elle, avant de souhaiter un «bon dimanche de Pâques» à ses administrés.
«Honte à vous!»
Certains internautes ont moyennement apprécié la boutade comme le note le quotidien local «Le Courrier Picard»: «Honte à vous!» déplore l'un ou tandis qu'un autre peste: «C'est très intelligent pour les personnes en pleine recherche d'emploi ?».
Sur RTL, un conseiller municipal PS de l'opposition rappelle: «On est dans une ville dans laquelle il y a quand même un taux de chômage qui est toujours trop élevé. Le travail de Caroline Cayeux ce serait plutôt de se concentrer sur le développement de l'emploi.» Au micro de la même radio, l'édile a fait amende honorable:« Je dois avouer que cette année, ce n'est sans doute pas un des plus heureux que nous ayons fait. Je m'en excuse auprès de ceux auprès de qui j'ai créé une fausse attente et qui sont aujourd'hui déçus. Je reconnais que c'est une erreur.»
(L'essentiel/cga)