Le président a «trahi sa parole»

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Le président a «trahi sa parole»

Il y a un an, Nicolas Sarkozy promettait de maintenir en totalité l'activité de l'aciérie de Gandrange. Aujourd'hui, élus et syndicats lorrains se sentent floués et protestent.

"Il faudrait qu'il (le président) revienne à Gandrange (...) pour s'expliquer", poursuit la députée Aurélie Filippetti à propos de Sarkozy. (afp)

"Il faudrait qu'il (le président) revienne à Gandrange (...) pour s'expliquer", poursuit la députée Aurélie Filippetti à propos de Sarkozy. (afp)

Après le président (PS) du conseil régional de Lorraine, Jean-Pierre Masseret, c'est au tour de la député (PS) de la Moselle, Aurélie Filippetti, de réagir. Après "L'année dernière à Gandrange, Nicolas Sarkozy avait promis que l'État allait mettre de l'argent pour sauver l'aciérie, pour sauver les emplois. Un an après, rien n'a été fait", estime-t-elle. Celle-ci accuse le président de la République d'avoir "trahi sa parole".

"Il faudrait qu'il (le président) revienne à Gandrange (...) pour s'expliquer", poursuit Mme Filippetti en prévenant qu'"aujourd'hui, les salariés l'attendent non pas avec des grains de riz, comme l'année dernière pour son voyage de noces, mais (...) avec des boulons".

Une production de 1 500 tonnes/mois

Même son de cloche du côté de la CGT. Pour Jacky Mascelli, élu CGT au comité d'établissement de Gandrange, la promesse faite par M. Sarkozy aux "Gandranges" procédait d'un "discours trompeur et manipulateur". Selon lui, seulement 43 salariés ont bénéficié d'une mutation effective alors qu'il en reste 400 autres à reclasser.

"En décembre, la production a été de 1 500 tonnes (t) contre 90 000 t/mois normalement. Le site tourne au ralenti et des mesures de chômage partiel sont imposées aux ouvriers alors que le groupe va annoncer prochainement 10 milliards de bénéfices pour 2008", regrette M. Mascelli.

lessentiel.lu avec AFP

Jour de colère à Gandrangepar clexbrayat

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