Nouvelle tendanceL’e-sport s’impose comme une activité à part entière
Prendre des leçons de jeu vidéo comme de football ou de piano est de plus en plus courant.
Très à la mode, «Fortnite» permet de gagner de grosses sommes d’argent. Mais tous les jeux n’offrent pas la même possibilité.
Gagner sa vie ou décrocher plusieurs milliers de dollars en jouant à un jeu vidéo? Deux jeunes Suisses ont rappelé, cet été, que c’est possible. Le Fribourgeois Kinstaar, 18 ans, s’est classé dans les meilleurs joueurs du monde sur «Fortnite». Le Neuchâtelois Supremacy Vato a, lui, empoché 42 000 euros au même jeu.
Aux États-Unis, ce type d’expériences incite des parents à embaucher des coaches pour leurs enfants, dans l’espoir qu’ils gagnent de l’argent ou une bourse d’études, a observé le Wall Street Journal. Prendre des cours d’e-sport est aussi tendance en Europe, confirme Reto Canova, de la plateforme esports.ch. «Nous recevons des demandes régulières. Dans une majorité des cas, des joueurs cherchent du coaching dans un jeu ou un rôle précis. Mais ces derniers temps, les demandes de parents ou d’écoles ont nettement augmenté». Et cela réjouit les gamers, car c’est le signe que l’e-sport est devenu une discipline à part entière.
«Si l’enfant montre des aptitudes particulières, il est intéressant de le soutenir, note Nicolas Akladios, du Swiss Gamers Network. Mais comme dans toute activité artistique ou sportive, s’il n’a pas de prédispositions, il n’excellera pas juste par la pratique». Inutile de vouloir en faire un champion à tout prix. D’autant que les jeux vidéo se démodent.
(L'essentiel)