Selon une étudeLe vélo est sain, même dans une ville polluée
L'effet bénéfique du vélo serait largement supérieur aux risques liés notamment à la pollution ou aux accidents.

La pratique du vélo a un impact positif direct sur la santé, même dans les grandes villes polluées.
AFPLa pratique du vélo dans une grande ville est bénéfique pour la santé même en tenant compte de l'effet néfaste de la pollution atmosphérique et du risque d'accident pour les cyclistes, selon une étude publiée mardi. Les bénéfices du vélo pour la santé «sont largement supérieurs aux risques associés» à l'inhalation de polluants dans l'air et à l'exposition accrue aux accidents de la route, selon ce travail publié dans la revue «Bulletin épidémiologique hebdomadaire» (BEH) de l'Institut de veille sanitaire (Invs).
Dans le cadre d'un programme de recherche européen baptisé Tapas, une étude a été conduite sur l'agglomération de Barcelone qui compte 3,2 millions d'habitants, pour évaluer l'impact global sur la santé d'une réduction des trajets en voitures au profit de mode de déplacements «actifs»: vélo, marche à pied et transports publics.
Les vertus des vélos en libre-service
Plusieurs scénarios ont été étudiés, notamment l'impact pour la santé de l'introduction en 2007 d'un réseau municipal de vélos en libre service. La chercheuse française Audrey de Nazelle (attachée à l'Imperial College de Londres) qui signe ce travail, a également étudié plusieurs hypothèses de réduction des déplacements en voitures au profit d'un recours accru à la marche et aux transports en commun.
«Quel que soit le scénario, les bénéfices pour la santé liés au passage d'un mode de transport passif à un mode de transport actif sont largement supérieurs aux risques associés à une augmentation de l'inhalation de polluants atmosphériques et à une plus grande exposition aux accidents de la route», estime-t-elle.
En particulier, selon le «modèle» retenu pour cette étude, le système de vélos en libre-service «aurait permis, en augmentant l'activité physique des individus d'épargner 12 vies par an contre une augmentation de 0,03 décès par an dus aux accidents de la circulation et 0,13 décès par an liés à une inhalation plus importante de polluants» durant ces trajets.
(L'essentiel/ats/AFP)