Théâtre au Luxembourg – Les acteurs en herbe réinventent Shakespeare

Imaginez «La tempête», de Shakespeare, jouée en six langues et dont la mise en scène fait la part belle aux graffeurs et danseurs de breakdance. C’est le défi relevé par 40 jeunes d’une dizaine de pays. Aidés par les artistes du projet Hariko, au Dernier sol à Bonnevoie, ils ont donné vie à la pièce en laissant libre cours à leur interprétation.

«Nous n’avons gardé que la trame de la pièce originelle. Les sujets abordés comme le pouvoir, la justice ou l’utopie sont le fruit de leurs improvisations», explique Milla Trausch, qui a fait la mise en scène avec Anne Simon et Sophie Langevin. «Il a fallu communiquer malgré la barrière de la langue. Le message, c’est que les différences de cultures n’empêchent rien. Nous sommes tous des fans de théâtre», témoigne Sarah, 24 ans, actrice.

Luxembourgeois ou Syriens, résidents ou réfugiés, tous disent avoir appris les uns des autres. «J’ai appris à chanter en anglais, en français, en arabe et même en luxembourgeois», lance Fahim, 15 ans. Vendredi et samedi, il sera bien présent au Hariko, à Bonnevoie, pour les premières représentations de la fameuse pièce.

(Thomas Holzer/L'essentiel)