«Fais pas ci, fais pas ça» – Les Bouley et les Lepic reviennent pour Noël

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«Fais pas ci, fais pas ça»Les Bouley et les Lepic reviennent pour Noël

Les Bouley et les Lepic reprendront exceptionnellement du service sur «France 2», vendredi soir, lors d'un épisode spécial de «Fais pas ci, fais pas ça».

Ils avaient tiré leur révérence en février 2017 au bout de neuf saisons, dans un final marqué par un saut dans le temps, en 2027, sous la présidence d'un certain Nicolas Hulot. Mais le téléfilm de 110 minutes concocté spécialement pour les fêtes, à l'anglo-saxonne, ramènera les deux familles les plus attachantes - et drôles - de Sèvres en 2020, en pleine pandémie de covid-19, avec une question: «Y aura-t-il Noël à Noël?».

L'intrigue? Les réac' Lepic décident d'annuler les festivités du 24 décembre avec leurs enfants pour aller voir Céline Dion à Las Vegas, Fabienne ayant gagné des places lors d'un jeu animé par Laurence Boccolini, tandis que leurs voisins, les bobos Bouley, préparent un réveillon écolo et altruiste sous l'œil attentif voire tyrannique de leur petite dernière, fan de Greta Thunberg.

«On avait très envie de se retrouver»

Valérie Bonneton (Fabienne Lepic), Guillaume de Tonquédec (Renaud Lepic), Isabelle Gelinas (Valérie Bouley) et Bruno Salomone (Denis Bouley) ont tous repris avec joie les rôles qui ont fait (re)décoller leurs carrières, paradoxalement au détriment de la série: c'est en partie parce qu'ils avaient du mal à se réunir pour tourner qu'elle a été arrêtée, malgré ses 4 millions de téléspectateurs en moyenne.

«On avait très envie de se retrouver» a expliqué lors d'une visioconférence Guillaume de Tonquédec qui, «après trois ans d'absence», n'a cette fois pas eu «besoin de mettre de faux cheveux blancs».

Au générique, customisé aux couleurs et pulls moches de Noël mais toujours chanté par Jacques Dutronc, figurent aussi tous les comédiens qui ont grandi sous les yeux du public dans la peau des enfants «Boulpic» (Yannis Lespert, Tiphaine Haas, Cannelle Carré-Cassaigne, Timothée Kempen-Hamel, Alexandra Gentil, Lilian Dugois), mis à part les interprètes d'origine des deux plus jeunes, remplacés par Juliane Lepoureau (Salomé) et Maxime Attard (Kim).

Masque ou pas masque?

Les téléspectateurs auront aussi le plaisir de retrouver l'hilarante Isabelle Nanty sous les traits de Christiane Potin, dans une fiction truffée de thèmes qui risquent de rythmer leur propre dîner de Noël: Covid, violences policières, mouvement #Metoo, véganisme, écocide...

Fidèle à l'«ADN de la série», le téléfilm, écrit entre la fin 2019 et juin 2020 et tourné pendant un mois juste avant le reconfinement, se veut «poreux aux sujets de l'époque», selon le réalisateur Michel Leclerc. Concernant la pandémie, «on ne voulait pas que ce soit central parce que c'est trop anxiogène», a-t-il souligné. «On s'est posé beaucoup de questions» notamment sur le port du masque par les personnages avant de choisir «une solution un peu mixte».

«Un petit miracle, une bulle de champagne»

Créé en 2007 par Anne Giafferi et Thierry Bizot, la série avait pâti à ses débuts d'une mauvaise programmation le samedi après-midi avant de trouver son public dans la durée et de ponctuer les mercredis soirs d'épisodes inégaux, un peu à l'image de cet unitaire imparfait qui réserve de bons moments. Il sera suivi d'un documentaire sur les coulisses du tournage et accompagné de la sortie d'un single, «Medusor», la chanson terriblement entêtante avec laquelle Denis Bouley a fait un carton dans son costume de méduse.

Ce retour survient alors que les chaînes peinent à trouver un successeur à la série familiale, après les échecs de «Faites des gosses» sur France 2 ou du «Grand bazar» sur M6. «Toutes chaînes confondues, dans tous les pays confondus», le succès de «Fais pas ci, fais pas ça» est «un petit miracle, une bulle de champagne au milieu des séries de 52 minutes», fait valoir Anne Holmes, directrice de la fiction chez France télévisions. De quoi espérer d'autres rendez-vous ponctuels à l'avenir? «On ne s'interdit rien», répond la productrice Fanny Rondeau. «Mais il faut que cela reste un évènement, créer un petit peu de manque».

(L'essentiel/AFP)

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