En France – Les chauffeurs de taxis restent très mobilisés

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En FranceLes chauffeurs de taxis restent très mobilisés

Plusieurs centaines de taxis ont manifesté mercredi à Paris, Toulouse et Marseille, dans les centres villes et les aéroports, contre les véhicules de transport avec chauffeur.

A woman walks past taxicabs parked at Castellane Square during a protest by taxi drivers against private hire services in Marseille, southern France, on January 27, 2016. Taxi drivers are angry at competition from taxi app company Uber and other non-licensed private hire cabs. / AFP / BORIS HORVAT

A woman walks past taxicabs parked at Castellane Square during a protest by taxi drivers against private hire services in Marseille, southern France, on January 27, 2016.
Taxi drivers are angry at competition from taxi app company Uber and other non-licensed private hire cabs. / AFP / BORIS HORVAT

AFP/Boris Horvat

Quelque 780 taxis étaient mobilisés en région parisienne à la mi-journée, selon la préfecture de police, qui en dénombrait 2 100 la veille. Sur l'immense place de la porte Maillot à Paris, théâtre de débordements mardi, environ 200 chauffeurs ont passé la nuit dans leurs voitures, rejoints par des taxis niçois venus en renfort.

Les VTC «pompent notre économie et précarisent tout le monde», dénonce Moustafa Amrani, chauffeur parisien. «Nous on les voit en tournée, pourquoi la police ne les voit pas? Ils ont pourtant les mêmes yeux que nous!», s'exclame Stéphane Levy, taxi marseillais.

«Incités à pratiquer le maraudage»

À l'autre bout de la capitale, une centaine de chauffeurs, dont de nombreux Bordelais et Nantais, ont campé toute la nuit boulevard de Bercy, sous les fenêtres du ministre de l'Économie Emmanuel Macron, dont ils réclament la démission. Les taxis n'avaient pas encore appris qu'Uber France, leur principal ennemi désigné, a été condamnée mercredi à verser 1,2 million d'euros à l'Union nationale des taxis, une organisation qui accusait la société de VTC d'«ambiguïtés» dans sa communication.

Le tribunal de grande instance de Paris a confirmé que les chauffeurs d'Uber étaient «incités» à pratiquer le maraudage, ce que la loi leur interdit et que les taxis dénoncent régulièrement. Pour tenter de calmer la contestation des chauffeurs de taxis, le Premier ministre Manuel Valls a reçu mardi une délégation de neuf syndicats et leur a notamment annoncé une concertation de trois mois «sur l'équilibre économique du secteur (...) et les éventuelles évolutions de la réglementation qui pourraient en découler». Une mission confiée au député socialiste Laurent Grandguillaume.

(L'essentiel/AFP)

Uber devra indemniser

une organisation de taxis

La société Uber France a été condamnée mercredi à verser 1,2 million d'euros à l'organisation Union nationale des taxis pour un défaut de communication à l'égard de ses chauffeurs, selon un jugement du tribunal de grande instance de Paris. Cette décision, publiée en pleine mobilisation des taxis contre les «dérives» du secteur des véhicules de transport avec chauffeur (VTC) dont Uber est l'un des principaux acteurs, est liée à la communication de la société vis-à-vis de ses chauffeurs. Selon l'UNT, Uber France entretenait une «ambiguïté» quant à la possibilité de stationner sur la voie publique en attente d'un client sans réservation préalable («maraudage»).

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