Les données policières européennes sont mal protégées

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Les données policières européennes sont mal protégées

Selon le contrôleur européen de la protection des données, Peter Hustinx, les défauts de sécurité dans l'échange de données sensibles entre les polices européennes sont flagrants.

L'absence d'harmonisation entre les pays signataires du traité de Prüm serait à l'origine des lacunes de sécurités dans l'échange de données policières sensibles. (afp)

L'absence d'harmonisation entre les pays signataires du traité de Prüm serait à l'origine des lacunes de sécurités dans l'échange de données policières sensibles. (afp)

Cette accusation concerne au premier chef le traité de coopération signé entre le Luxembourg, la Belgique, l'Allemagne, l'Autriche, l'Espagne, la France et les Pays-Bas. Cet accord, appelé Traité de Prüm, vise à renforcer la coopération transfrontalière, en vue de lutter contre le terrorisme, la criminalité et l’immigration illégale. Mais selon le contrôleur européen de la protection des données, la confidentialité absolue des données échangées serait toute relative.

En effet, ce traité permet l'accès à chacun des pays signataires l'accès continu et réciproque aux banques de données des profils ADN, des empreintes digitales et autres données à caractère personnel. Bientôt applicable à 15 pays, ce régime de coopération policière, est appelé à être étendu progressivement au reste de l'Europe après un accord intervenu en 2007.

Mais le bas blesse, au niveau sécurité, à partir du moment où cve traité ne relève pas des mesures communautaires européennes classique. En clair, aucune harmonisation des règles, notamment en terme de protection des données, n'est appliquée. Un manque d'harmonisation visiblement à l'origine d'un manque de protection pour des données pourtant hautement sensibles.

Jmh/lessentiel.lu

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