Quadruple homicide aux États-Unis«Les enquêteurs sont des lâches»
Plus d’un mois après le massacre de quatre étudiants dans l’Idaho, aucun suspect n’a été identifié. Les internautes enquêtent sans relâche et les familles des victimes perdent patience.
Un mois après le massacre de quatre étudiants perpétré dans une maison de Moscow (Idaho), la police n’a toujours pas identifié le moindre suspect et la patience des familles des victimes est mise à rude épreuve. «Ces enquêteurs sont des lâches», s’est agacé, dimanche, le père de Kaylee Goncalves. Interrogé par Fox News dimanche, le père, Steven Goncalves, a notamment reproché aux autorités de cacher au public l’horreur des blessures infligées à Kaylee, Madison, Xana et Ethan. Après avoir eu une conversation avec la médecin légiste, l’Américain estime que l’auteur du crime ne peut être qu’un homme. Les enquêteurs, eux, restent prudents sur ce point-là.
«Les filles qui marchent dans la rue en ce moment ont le droit de savoir qu’il y a un homme sadique en liberté», s’indigne-t-il. Sur Facebook, la police de Moscow donne régulièrement des nouvelles de l’enquête, tout en prenant soin de ne révéler aucun élément pouvant mettre en péril le travail des autorités. Certains internautes passionnés, eux, mènent leur propre investigation sur les réseaux sociaux. Malgré d’insistantes rumeurs affirmant que Kaylee Goncalves était harcelée par un individu, la police n’a pas été en mesure de confirmer cette hypothèse. En ce moment, les forces de l’ordre concentrent leurs efforts sur une mystérieuse Hyundai blanche.
La semaine dernière, elles ont lancé un appel à témoins concernant ce véhicule. «Les enquêteurs pensent que les occupants de cette voiture peuvent détenir des informations importantes concernant cette affaire», pouvait-on lire sur Facebook. Mardi, les autorités de l’Idaho ont récupéré des images de vidéosurveillance d’une station-service de Moscow. On y voit une berline blanche passer à toute vitesse la nuit du crime. Pendant son congé, une employée zélée a passé au crible les enregistrements et repéré le fameux véhicule. La capture d’écran qu’elle a envoyée à la police semble convaincante.
«J’avais un étrange sentiment qu’il fallait que j’examine les caméras», confie au New York Post l’employée, qui souhaite rester anonyme. Selon elle, la voiture blanche est passée aux environs de 3h45 la nuit de la mort brutale des quatre étudiants. Pour l’heure, les autorités n’ont pas commenté ce nouvel élément. Elles s’efforcent de rassurer la population, promettant de tout mettre en œuvre pour mettre la main sur un suspect. «Tous les jours, nous recevons des tuyaux qui sont crédibles. Nous essayons de les trier et classer par ordre de priorité», a expliqué, mardi, Rogier Lanier, capitaine de police à Moscow.