Feu au Luxembourg: Les habitants de Diekirch «peinés par l'incendie»

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Feu au LuxembourgLes habitants de Diekirch «peinés par l'incendie»

DIEKIRCH – L’embrasement de l’ancienne brasserie de Diekirch a choqué les habitants, qui sont venus constater les dégâts sur les lieux, dimanche.

18042021, Diekirch, Ancienne Brasserie Diekirch, Incendie ˆ l'Ancienne Brasserie Diekirch, © Editpress/Fabrizio Pizzolante

18042021, Diekirch, Ancienne Brasserie Diekirch, Incendie ˆ l'Ancienne Brasserie Diekirch, © Editpress/Fabrizio Pizzolante

© Editpress/fabrizio Pizzolante

La stupéfaction dominait les esprits dimanche à Diekirch, quelques heures après l’incendie de l’ancienne brasserie. Dans le courant de la matinée, des badauds, placés de l’autre côté des rails de chemin de fer, observaient les allées et venues des camions des secouristes et photographiaient le bâtiment détruit. «Quand j’étais jeune fille, au lycée, je venais ici et il y avait ce bâtiment très ancien», témoigne Nadine, visiblement émue. Le site «appartient à l’histoire de Diekirch. La brasserie et l’armée, ce sont les choses les plus importantes de Diekirch», avance celle qui habite la commune depuis 25 ans. «Je me demande ce qu’ils vont faire du bâtiment qui a brûlé», lâche-t-elle, fataliste.

Willy, venu avec son jeune fils, espère aussi «qu’ils vont garder le bâtiment, qui semble intact, à part le toit». L’incendie l’a tenu éveillé: «Ma femme a entendu du bruit, elle a cru que c'était de la grêle. Puis nous avons regardé par les fenêtres et vu d’énormes flammes». Ils ont donc appelé les secouristes, qui sont rapidement arrivés. Plus tard, dans la matinée, ils sont venus constater les dégâts: «Cela fait quelque chose, la bière de Diekirch est quelque chose d’important pour les gens d’ici». «C’était un bâtiment historique. Mis à part l’aspect financier, nous perdons un bien de valeur culturelle et historique», renchérit le bourgmestre Claude Haagen (LSAP).

Interrogations sur l'origine du feu

Pendant que chacun donnait sa vision des choses, les pompiers étaient très affairés. Les échelles télescopiques servaient à déployer des lances à incendie, qui déversaient de l’eau à l’intérieur, via les fenêtres ou le toit percé. «Une centaine de pompiers ont été mobilisés», rappelle Ben Baus, officier du Corps grand-ducal d’incendie et de secours (CGDIS). Il expliquait que certains de ses hommes allaient «rester une partie de la journée» pour surveiller que les flammes ne repartent pas.

En attendant l’enquête, qui ne fait que commencer, chacun s’interroge sur les raisons du sinistre. «Peut-être que des travaux avaient été effectués dans la journée et que des étincelles sont reparties dans la nuit». De son côté, Antonio, un habitant qui a «vu le feu par la fenêtre» de chez lui, déplore certains comportements. «Cela fait longtemps que les enfants jouent là. Il y a d’ailleurs des bières et des déchets à l’intérieur».

(Joseph Gaulier/L'essentiel)

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