Politique française – Les «Le Pen» tissent leurs toiles à l'international

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Politique françaiseLes «Le Pen» tissent leurs toiles à l'international

Marine Le Pen, chef de l'extrême droite française, et sa nièce Marion Maréchal, multiplient leurs déplacements à l'étranger.

La petite fille du fondateur du Front National français a fondé l'Institut de sciences sociales, économiques et politiques à Lyon.

La petite fille du fondateur du Front National français a fondé l'Institut de sciences sociales, économiques et politiques à Lyon.

AFP/Jeff Pachoud

Marine était lundi, à Genève, et se rendra prochainement en Italie. Marion était à Oxford, mardi, et promet un voyage en Russie. Dans un chassé-croisé, les deux figures de proues de l'extrême droite se mobilisent hors de l'hexagone français. Si la présidente du parti politique Rassemblement National (RN) tente de rallier ses soutiens en vues des élections européennes, sa nièce profite de ses voyages pour exister politiquement sans faire de l'ombre à sa tante.

La jeune directrice d'une école de sciences politiques avait promis de ne plus commenter l'actualité en France, et reste effectivement discrète. Même si elle n'a pas résisté à parler en novembre des «gilets jaunes», soutenus par les partis de droite et d'extrême droite qu'elle rêve de réunir dans un «grand mouvement conservateur». Mais dans un entretien à BFMTV, Marion Maréchal avait expliqué qu'elle ne «rentrerait jamais dans le jeu d'un conflit» avec sa tante, pour avoir «vu la politique atomiser (sa) famille à toutes les générations». Les conférences à l'étranger «me (permettent) de parler politique sans rentrer dans le débat national», a expliqué lundi au Figaro Marion Maréchal.

Voyager pour mieux régner

Pendant ce temps, Marine Le Pen entend profiter de l'arrivée au pouvoir de partis nationalistes alliés dans plusieurs pays d'Europe (Italie, Autriche etc) pour soutenir sa campagne. Ses déplacements nourrissent «l'idée, chère au RN, qu'un grand vent nationaliste souffle à travers l'Europe», selon Jean-Yves Camus, politologue.

Marine Le Pen veut former au moins une minorité de blocage à Strasbourg, afin de changer l'Union européenne «de l'intérieur», sans quitter l'euro dans l'immédiat. Pour ce faire, elle a rencontré en octobre, à Rome, son allié ministre de l'Intérieur et homme fort du gouvernement italien Matteo Salvini, avec lequel elle pourrait tenir début février un meeting commun à Milan. Elle s'est aussi rendue en novembre en Bulgarie et en décembre à Bruxelles aux côtés du sulfureux Steve Bannon, ancien stratège de Donald Trump.

(L'essentiel/afp)

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