En TurquieLes peines de prison de reporters en appel
Un tribunal turc a confirmé en appel, mardi, des peines de prison ferme contre d'anciens journalistes du quotidien d'opposition Cumhuriyet.
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Le caricaturiste Musa Kart devra retourner derrière les barreaux pour purger le reste de sa peine.
AFPUn tribunal d'Istanbul a rejeté mardi le recours déposé par 14 anciens dirigeants ou collaborateurs de Cumhuriyet, après leur condamnation en première instance l'an dernier, selon la décision de la cour consultée par l'AFP.
Accusés d'avoir aidé des «organisations terroristes», ils avaient été condamnés en avril 2018 à des peines allant de deux ans et demi à huit ans de prison. Leur procès, très suivi à l'étranger, a suscité les critiques de pays occidentaux et de défenseurs des libertés.
Après le rejet en appel, les ex-collaborateurs de Cumhuriyet condamnés à des peines de prison supérieures à cinq ans peuvent encore saisir la Cour de cassation. C'est le cas notamment de l'ex-patron du journal Akin Atalay ou de l'ancien rédacteur en chef, Murat Sabuncu.
Mauvaise élève en termes de liberté de la presse
En revanche, selon Cumhuriyet, six de ses anciens collaborateurs condamnés à moins de cinq ans de prison devront retourner derrière les barreaux pour purger le reste de leur peine. C'est le cas notamment du caricaturiste Musa Kart, récompensé l'an dernier du Prix international du dessin de presse. Comme la plupart de ses anciens collègues condamnés l'an dernier, Musa Kart avait été remis en liberté provisoire pendant le procès et laissé libre dans l'attente de la procédure en appel.
L'«affaire Cumhuriyet», qui a commencé fin 2016, après l'arrestation d'une vingtaine de collaborateurs du journal, est devenue le symbole de la détérioration de la liberté de la presse en Turquie, notamment depuis une tentative de coup d’État survenue en juillet 2016.
(L'essentiel/afp)