Inflation – Les prix ont été multipliés par six en 50 ans

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InflationLes prix ont été multipliés par six en 50 ans

LUXEMBOURG - Les prix à la consommation ont connu une hausse de 500% entre 1962 et 2012. La faute à la dépendance énergétique, le passage à l’euro et au tassement de la croissance.

Le prix du kilo de pain a été multiplié par 12. (AFP)

Le prix du kilo de pain a été multiplié par 12. (AFP)

Depuis 50 ans, les prix ont en moyenne augmenté de 3,7% par an pour une hausse globale… de 500% des prix à la consommation! Ainsi, en 1962, un paquet de 250g de café torréfié coûtait 27 LUF soit 0,7 euro quand aujourd’hui il faut débourser 3,3 euros pour le même produit, soit une multiplication par cinq du prix. Et ce n’est rien à côté du prix du kilogramme de pain, multiplié par 12, celui des pommes de terre par 19. Le prix du beurre, lui, n’a été multiplié «que» par trois.

Mais ce sont surtout les prix à la pompe qui nourrissent l’inflation. Ils n’ont jamais été aussi élevés: le litre de diesel culminait à 1,32 euro en août 2012 alors qu’en 1960, il ne coûtait que 2,6 LUF (0,06 euro) et en 2001, il ne fallait débourser encore que 26,4 LUF (0,66 euro). En 50 ans, le prix du diesel a tout simplement été multiplié par presque 20!

Le passage à l’euro n’a pas précipité la hausse des prix

Cette inflation sur 50 ans n’a pas été linéaire. Ainsi, la dépendance aux prix de l’or noir a entraîné une envolée des prix lors des deux premiers chocs pétroliers: +10,7% durant l’année 1975 et près de 10% en 1982. La troisième envolée des prix a été plus progressive, note le Statec: elle a débuté en 2000 et a culminé en 2008 avec une poussée de l’inflation de 3,4% au Luxembourg.

La première décennie du XXIe siècle, a été ainsi celle où l’inflation a été le mieux maîtrisée (légèrement au-dessus de 2%) car la stabilité des prix fait partie des critères de convergence exigée par la Banque centrale européenne. Un constat qui va à l’encontre de la perception des Européens qui pensent à une écrasante majorité (93% en 2006) que le passage à la monnaie unique avait précipité la hausse des prix. «Le consommateur a probablement eu du mal à situer les variations de prix dans la nouvelle monnaie, tout en étant influencé par certains dérapages ponctuels observés lors de la conversion», écrit le Statec. L’institut statistiques note que la perception de voir son pouvoir d’achat grignoté vient en effet moins d’une hausse des prix que d’un tassement de la croissance après des années 80 et 90 très prospères.

(MC/L'essentiel Online)

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